Le comité central du PPS s'est réuni, samedi à Rabat, pour préparer les futures élections. Plus tard dans l'après-midi, les membres du comité central devaient élire les représentants du parti qui se présenteront au scrutin du 25 novembre. 436 membres sont venus de toutes les régions du royaume pour assister à la 6e réunion du comité central, samedi dans la salle de conférence de Hay Riad à Rabat. Dans long un discours qui a duré presque une heure, le secrétaire général du parti Nabil Benabdallah, s'est prononcé sur la situation politique actuelle et les défis attendus par le parti dans l'avenir proche,notamment le scrutin du 25 novembre. Commençant par rappeler le contexte national et régional, le SG du PPS s'est dit préoccupé par « la problématique de la bonne application des contenus de la nouvelle Constitution », a dit craindre un « retour en arrière ». Benabdallah a exhorté ses « camarades » à tout faire pour barrer la route à ceux qu'il appelle sobrement les « conservateurs », qui selon lui font tout pour saboter le bon déroulement des réformes. Un discours agressif, probablement dû à la récente formation de ce que tout le monde nomme désormais le G8, l'alliance regroupant sept formations politiques -de la gauche jusqu'aux islamistes- au RNI de Salaheddine Mezouar. Autre interprétation, le rapprochement PJD-Istiqlal dont les médias se font les choux gras ne serait pas vu d'un très bon œil du côté des camarades. Néanmoins, Benabdallah a déclaré « contrairement à ce qui se dit dans la presse, le pays a toujours besoin de la Koutla, mais bien sûr sous une nouvelle forme et avec de nouvelles approches ». « Un programme commun » des trois partis de la Koutla (USFP, PPS, PI) est même prévu pour les prochains jours. Des critères stricts Benabdallah annonce un programme électoral prometteur pour les prochains jours. Ce programme s'inspirerait, selon le secrétaire général du parti, du programme publié au lendemain du 8e congrès national du PPS, tenu en 2008. « Ce programme électoral sera accompagné d'une large campagne médiatique, moderne et créative », a ajouté Benabdallah. Mais le temps commence à se faire pressant, le G8 ayant déjà dévoilé les grandes orientations de son programme commun. Pour préparer l'élection des représentants du parti aux prochaines législatives, le bureau politique a dû poser quelques conditions aux membres qui souhaitent se présenter au scrutin du 25 novembre. Des critères stricts ont été, ainsi, imposés aux membres souhaitant se présenter dans la liste nationale réservée aux femmes (60 sièges) et aux jeunes de moins de 40 ans (30). Chaque candidat souhaitant participer aux prochaines élections doit être membre du comité central du parti. Mais aussi avoir cinq ans d'ancienneté, avoir eu une participation active dans la vie politique du parti, être compétent et diplômé, et avoir déjà eu une expérience électorale. Le PPS s'est dit capable de présenter des candidats dans 80 circonscriptions électorales, il en existe 92. Beaucoup de travail reste néanmoins à faire. Les observateurs se demandent comment le PPS pourrait adapter son programme à celui de la Koutla, mais surtout comment réagira-t-il dans le cas d'une alliance entre l'Istiqlal et le PJD.