Le Conseil économique et social a présenté vendredi à la presse ses observations provisoires sur le rendu des administrations publiques, l'un des six sujets d'intérêt national dont il s'est autosaisi. Intitulé rapport d'étape sur la gouvernance des services publics, le document énumère les causes qui engendrent un rendu critiquable des commis de l'Etat. Il souligne qu'en dépit de la prise de conscience de certaines administrations de la nécessité d'améliorer leurs prestations, les résultats ne suivent qu'à moitié. Car, ajoutent les rédacteurs du rapport, « la perception par les citoyens de la gouvernance reste négative et les difficultés dans leur relation avec les administrations perdurent. » Pour améliorer cette perception, le CES préconise une plus grande accessibilité à l'information que le rapport lie implicitement à l'obligation de transparence des fonctionnaires de l'Etat. Selon le rapport, cette transparence quand elle est couplée à la reddition des comptes et à la sanction est de nature à améliorer la qualité des prestations. Néanmoins, la grande idée du rapport d'étape est la nécessité de rompre avec les analyses sectorielles sans liens entre elles et donc sans cohésion. Le CES préconise donc une approche globale qui s'appuie sur cinq orientations. La première est de définir une politique des services publics globale dont la mise en œuvre est conforme aux dispositions de la Constitution. Il s'agit ensuite d'adopter un référentiel unifié d'accès aux services, d'améliorer l'accueil et les possibilités de recours et de généraliser la prestation et le recours à la dématérialisation. Le rapport d'étape a particulièrement insisté sur la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des projets authentifiés comme le paiement en ligne, les commandes de documents par internet, le suivi de l'état d'avancement des dossiers et les prises de rendez-vous en ligne. Le CES n'a pas voulu demeurer en reste en ce qui concerne ce dernier point qui a lancé sur le net son site institutionnel et son forum citoyen, ce dernier étant le moyen d'élargir l'audition et la disponibilité d'écoute dont l'institution a fait sa méthode de travail privilégiée. Lors de cette réunion, Chakib Benmoussa, Président du CES a également fait part de l'approbation par le conseil du gouvernement du décret relatif aux indemnités des membres du CES. Il a également annoncé que le Conseil a tenu sa 8ème session à Rabat le jeudi 27 octobre et qu'elle a été consacrée à l'adoption de son projet de charte éthique.