Les grandes lignes du rapport d'étape élaboré par le Conseil économique et social (CES) sur les prestations des services publics ont été rendues publiques par le président de cette instance, vendredi à Rabat au cours d'une conférence de presse. Cette présentation qui intervient quelques heures seulement après la réunion du conseil d'administration dit, selon Chakib Benmoussa, en quelle importance le conseil tient la communication et la transparence dont il a fait des éléments essentiels de son crédo. Il a également déclaré que le rapport d'étape sur la gouvernance dans les administrations de l'Etat laisse transparaître des pratiques qui nuisent à la qualité de leur travail et à sa régularité. Pour lui, la grande raison de cet état de faits est le manque de cohérence des stratégies sectorielles engagées «individuellement» au niveau des administrations en vue de faire face aux manquements des devoirs des charges de commis de l'Etat. Intitulé Rapport d'étape sur la gouvernance des services publics, le document énumère les causes qui engendrent des prestations en demi-teinte des administrations publiques. Selon ce document, bien que certaines administrations aient conscience de leurs insuffisances et de la nécessité d'y apporter remèdes, leurs efforts ne sont pas toujours couronnés de succès. Alors, souligne le rapport d'étape du CES que «la perception par les citoyens de la gouvernance reste négative et les difficultés dans leur relation avec les administrations perdurent». Pour améliorer cet ordinaire, le CES invite à une plus grande accessibilité à l'information, dont le rapport fait une conséquence directe de l'obligation de transparence des fonctionnaires de l'Etat. Quand elle est liée à la reddition des comptes et à la pénalisation de la faute ou de l'erreur, elle est de nature à améliorer la qualité des prestations. Néanmoins, la grande nouveauté du rapport d'étape est la nécessité de rompre avec les analyses sectorielles sans cohésion d'ensemble. Pour faire face au problème, le CES invite à une approche globale basée sur cinq piliers. Le premier exige de définir une politique des services publics globale dont la mise en œuvre est conforme aux dispositions de la Constitution. Il est en outre nécessaire d'adopter un référentiel unifié d'accès aux services, d'améliorer l'accueil et les possibilités de recours et de généraliser la prestation et le recours à la dématérialisation. Le rapport d'étape a insisté sur la mise en œuvre de projets nouveaux tels que le paiement et les prises de rendez-vous en ligne, les commandes de documents par Internet et le suivi de l'état d'avancement des dossiers. Prêchant d'exemple, le Conseil a lancé son site institutionnel et son forum citoyen, ce dernier étant le moyen d'élargir la disponibilité d'écoute et les moyens d'audition sur lesquels l'institution fonde son travail. Le président du CES a, en outre, annoncé que ce dernier a tenu sa 8ème session à Rabat le jeudi 27 octobre et qu'elle a été consacrée à l'adoption de son projet de charte éthique. On a également appris au cours de la conférence de presse que le Conseil de gouvernement a adopté le projet relatif aux indemnités des membres du CES.