A partir d'aujourd'hui et durant deux semaines, la ville de Taroudant accueille la cinquième édition du Symposium international de sculpture. Une dizaine d'artistes de renom, venus de 8 pays, travailleront avec Ikram Kabbaj, l'initiatrice de l'idée du symposium à travers le pays. Elle en a déjà réussi quatre (El Jadida, Tanger, Fès et Essaouira. La ville de Taroudant aura, à son tour, sa part et les artistes, réunis autour de valeurs professionnelles et citoyennes, laisseront des traces gravées dans la mémoire collective et seront retenues jalousement, on l'espère, par l'espace public. Il s'agit d'artistes sculpteurs de grand talent de Belgique, du Maroc, d'Egypte, d'Italie, de Grèce, d'Iran, de Turquie, de Bulgarie et du Japon. Le choix de Taroudant est né d'un partenariat avec l'Association Art Point de Taroudant, dont le président, Giampetro Moretti, est un Italien amoureux de Taroudant, et a pu voir le jour grâce à la coopération des autorités de la ville. Connue et reconnue, la sculptrice marocaine Ikram Kabbaj ne compte pas en rester là. Chaque nouveau succès, n'est, en fait, qu'un prélude pour une novelle aventure, ferme croyance en l'art et l'engagement artistique obligent. Et c'est à Taroudant que la sculptrice marocaine Ikram Kabbaj a choisi, cette fois, d'exposer du 1er au 16 octobre courant, ses récentes œuvres d'art. Elle ne sera pas seule certes, puisque d'autres invités de marque ponctueront le quotidien de la « petite Marrakech ». Ce genre d'art, ce style d'expression, cette manière de voir ne fait pas qu'occuper de l'espace, mais donne jour à un nouvel espace, à un nouveau champ visuel, une nouvelle réception, une nouvelle manière d'analyse. Les sculpteurs incitent à la créativité, à la dynamique réelle de l'esprit. Ainsi, et d'une seule et unique voix, celle de l'art et de l'inspiration, Ikram et ses convives italiens diront haut, à l'occasion de la cinquième édition du Symposium international de sculpture (El Jadida en 2000 ; Tanger en 2001 ; Fès en 2002 et Essaouira en 2003), que le volet artistique constitue aussi une pierre maîtresse dans l'édifice du développement humain et sociétal. En persistant d'aller d'une ville à une autre, d'une culture à une autre et d'un espace à un autre, on dirait que Ikram Kabbaj entend partager et échanger son art avec ses concitoyens. Elle veut vulgariser cette manière de créer avec son entourage. Elle désire aussi ancrer sinon convaincre les esprits. Dur labeur, quand on sait bien la nature de nos décideurs. Dans une récente conférence de presse tenue à Casablanca, elle assure que « Taroudant gardera ces sculptures monumentales dans un espace public ». Une mémoire à préserver, un œil à enchanter et un esprit à illuminer. Après le franc succès des quatre précédentes éditions, Ikram qui ne peut désormais vivre qu'en compagnie de sa matière vivace, en l'occurrence le marbre, la pierre, le fer forgé, la terre cuite et les fibres de verre, préfère l'esprit de la transformation, du changement et du devenir. Une pensée dynamique, active et motrice. Bien d'idées naissent, bien de pensées se développent et beaucoup d'énergies se libèrent. Les sculptures multiformes de cette artiste sont singulières. Et ce n'est si facile de vivre l'aventure. Il suffit ainsi de savoir que pour disposer de ce marbre de Carrare, matière de prédilection d'Ikram Kabbaj, il faut recourir à la ville fétiche des célèbres cinéastes les frères Taviani: Toscane en Italie. Outre le fait que ce marbre est facile à tailler, l'artiste y trouve une maniabilité à offrir les formes voulues et désirées.