SGTM, Brémond, le Consortium Asma Invest-Agadir Beach Club et ADI sélectionnés pour Mehdia, Ras El Ma et Benslimane. Le comité directeur relevant du ministère du Tourisme a récemment validé les résultats du processus de sélection finale des aménageurs/développeurs pour les trois Nouvelles stations touristiques (NST) du plan Biladi à Mehdia (province de Kénitra), Ras El Ma (province de Nador) et Lac de plaisance de Oued El Malah (province de Benslimane). Selon un communiqué du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, lancée le 12 janvier dernier par la SMIT (Société marocaine d'ingénierie touristique), cette sélection constitue la seconde vague des stations du «Plan Biladi» après celles attribuées à Ifrane, Sidi Abed à El Jadida et Imi Ouaddar à Agadir. Pour cette dernière sélection, alors que plusieurs prétendants étaient en lice, le Comité aura ainsi retenu quatre candidats. Pour la station de Mehdia, SGTM, classé premier, est suivi par B3M du groupe Brémond, le Consortium Asma Invest et Agadir Beach Club et ADI (Alliances développement immobilier). Concernant la station de Ras El Ma, B3M et Asma Invest qui sont en tête du peloton, sont suivis par ADI. Les deux groupes sont également retenus dans le cadre du projet de Oued El Maleh. Les mêmes sources indiquent que pour finaliser les différentes conventions de mise en valeur, il sera procédé pour les stations de Mehdia et du Lac de Plaisance à des négociations avec le premier candidat classé premier. Pour rappel, les projets Biladi, qui sont inscrits dans le cadre de la stratégie de développement du tourisme interne, sont développés sur des assiettes foncières d'une superficie allant de 20 à 60 hectares pour un coût d'investissement devant se situer entre 200 et 450 MDH. La vocation de ce plan est d'assurer un développement durable du tourisme local par la mise en place de grilles tarifaires préférentielles et l'adaptation des offres d'hébergement aux goûts des voyageurs marocains notamment au niveau des sites les plus populaires pour les citoyens. Ce plan s'étendra sur huit régions plus prisées par la clientèle locale et permettra d'offrir une capacité litière touristique additionnelle de 30.000 lits dont plus 11.000 résidences hôtelières et 19.000 en camping. La mise en service des NST permettra la création d'environ 3.000 emplois directs et 12.000 emplois indirects. L'objectif est de porter le nombre des voyages réservés par les touristes nationaux à deux millions et le nombre des nuitées enregistrées auprès des établissements classés à six millions. Le développement du tourisme local peut par ailleurs constituer un volant de sécurité devant atténuer les effets négatifs d'un retournement éventuel de la conjoncture touristique internationale. Pour le tourisme interne, esquissé dans la Vision 2010, l'objectif du plan Biladi est d'atteindre une capacité d'accueil touristique de 30.000 lits dont 11.000 lits en résidences hôtelières et 19.000 lits sous forme de campings et d'augmenter le nombre des nuitées réalisées dans les établissements touristiques nationaux classés pour atteindre 6 millions de nuitées additionnelles à l'horizon 2010. Parallèlement à cette démarche, le Plan Mada'in a été lancé pour le développement des destinations touristiques déjà existantes telles que Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Tétouan, Agadir, Meknès, Ouarzazate et Zagora. Les programmes correspondants, adaptés aux spécificités propres à chaque localité font l'objet de Programmes régionaux de développement touristique dont l'élaboration met à contribution, dans une démarche participative, l'ensemble des opérateurs publics et privés concernés. A noter aussi que pour assurer l'accompagnement financier des plans de développement du secteur du tourisme et donner une impulsion aux investissements dans les domaines de l'immobilier, de l'hôtelier et du parahôtelier, des groupements bancaires ont procédé à la création de fonds d'investissement permettant de drainer des moyens de financement de plus de 10 MMDH. Sur le plan du financement, outre les mesures d'encouragement prises au cours de ces dernières années (suppression et/ou allégement de taxes fiscales, prise en charge du foncier et des travaux hors site, fonds Rénovotel …), la stratégie des pouvoirs publics consiste à favoriser la mise en place de nouveaux fonds privés d'investissements après l'expérience réussie des fonds de BMCE Bank, d'Attijariwafa Bank, de la Banque populaire et de la CDG. Ces fonds sont destinés à financer la réalisation d'unités hôtelières sur les zones d'aménagement touristiques concernées par les plans Azur et Mada'in.n