L'expulsion de plusieurs Marocains sans papiers arrêtés à la frontière dans le bus qui devait les ramener au Maroc était "totalement légale et humaine", selon le ministre de l'Immigration. L'expulsion de plusieurs Marocains sans papiers arrêtés à la frontière dans le bus qui devait les ramener au Maroc a été "totalement légale et humaine", a défendu, dimanche 29 mars, le ministre de l'Immigration Eric Besson, rejetant les critiques sur les conséquences des objectifs chiffrés d'expulsions. L'association de défense des étrangers Cimade avait dénoncé l'arrestation "à quelques mètres de la frontière espagnole" de dix Marocains "qui voyageaient en bus, munies de leur billet retour, chargés de bagages" et qui "rentraient définitivement au Maroc". "Il n'y a pas d'affaire sur ce dossier" "Ces interpellations arbitraires ne visent qu'à gonfler les chiffres des expulsions", assurait l'association, qui a aussi pointé des conditions de garde à vue "intolérables". "Il n'y a pas d'affaire sur ce dossier", a rétorqué sur Europe-1 le ministre de l'Immigration, selon lequel "ce qui a été raconté est faux". "Ces personnes ont été très correctement traitées" et elles "ont été reconduites au Maroc dans des conditions totalement légales et humaines". "Ils étaient en situation irrégulière", a-t-il fait valoir. "La police, lorsqu'elle fait des contrôles et qu'elle trouve sept personnes en situation irrégulière, elle les place dans un centre de rétention pour regarder leur situation et les a renvoyé totalement légalement dans leur pays." A ses yeux, "il y a eu sur un point une erreur matérielle": "quelques personnes ont été séparées de leurs bagages", qui sont restés à bord du bus après l'arrestation des propriétaires. "Nous sommes maintenant dans l'espace Schengen" Mais le ministre a réfuté les critiques selon lesquelles ces arrestations à la frontière de personnes sur le point de quitter le pays servent uniquement aux forces de l'ordre à "atteindre les quotas qui leur sont fixés par le ministère de l'Immigration". "Nous sommes maintenant dans l'espace Schengen", a-t-il souligné et la France se doit de contribuer à la protection du territoire de ses voisins. Par ailleurs, "je ne sais rien des intentions" de ces voyageurs, a-t-il dit, laissant entendre qu'ils auraient pu avoir l'intention de poursuivre en Espagne leur séjour irrégulier.