ls ont exécuté mercredi un des otages. Ils affirment que les 22 autres sont en bonne santé, mais qu'ils subiront le même sort si leur demande d'échange avec des prisonniers talibans n'est pas satisfaite. L'ultimatum a expiré dans la nuit de mercredi à jeudi. es 22 otages sud-coréens toujours détenus par les taliban sont encore en vie malgré l'expiration du dernier ultimatum fixé par le mouvement afghan, a déclaré Qari Mohammad Yousuf, se présentant comme le porte-parole du groupe, à Reuters par téléphone. L'ultimatum a expiré Les taliban ont éxécuté mercredi un des 23 otages sud-coréens, un pasteur de 42 ans, cofondateur de l'Eglise presbytérienne de Saem-Mu, et ont menacé de faire subir le même sort aux autres mais le délai qu'ils avaient fixé (mercredi à 21h30) a expiré. "Le gouvernement et le peuple de Corée du Sud condamnent l'enlèvement de civils innocents et l'atrocité consistant à attenter à une vie humaine", a déclaré Baek Jong-chun, conseiller présidentiel pour la sécurité nationale. La Corée du Sud a également fait savoir qu'elle dépêcherait bientôt un émissaire en Afghanistan pour renforcer la coordination avec Kaboul afin d'obtenir la libération des otages. Perte de patience Le mouvement radical islamiste a dit perdre patience devant le refus de Kaboul de céder à leurs revendications, en dépit des assurances fournies selon eux par les négociateurs sud-coréens. Qari Mohammad Yousuf a précisé que l'otage avait été tué dans une zone désertique du district de Qarabagh, dans la province de Ghazni, non loin de l'endroit où les 23 bénévoles de confession chrétienne, 18 femmes et cinq hommes, ont été enlevés jeudi dernier. Qari Mohammad Yousouf n'a pas fait mention dans sa déclaration de la seconde revendication formulée par son mouvement ces derniers jours, portant sur le retrait du contingent sud-coréen d'Afghanistan, ce qui signifie peut-être que les taliban ont décidé de mettre l'accent dans les négociations sur la libération de leurs membres. Une délégation du gouvernement de Séoul est à Kaboul depuis dimanche. Les autorités sud-coréennes ont déclaré qu'elles retireraient leur contingent de 200 ingénieurs et personnels médicaux militaires à la fin de l'année comme prévu, "un bon signe" selon Qari Mohammad Yousuf. Les talibans détiennent par ailleurs un ingénieur allemand et quatre de leurs collègues afghans, enlevés le 18 juillet dans la province de Wardak à 100 km au sud de Kaboul, et pour lesquels ils exigent également un échange de prisonniers. Pas d'échange de prisonniers, selon Karzaï Le président afghan Hamid Karzaï s'était cependant engagé à ne procéder à aucun échange de prisonniers après avoir été la cible de vives critiques, dans son pays comme à l'étranger, pour avoir consenti à la libération de cinq chefs taliban en mars dernier en échange du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo, dont le chauffeur et le traducteur avaient été exécutés.