La Cour suprême de la République démocratique du Congo a déclaré Joseph Kabila président après le rejet du recours déposé par Jean-Pierre Bemba contre les résultats du second tour de l'élection présidentielle du 29 octobre. "La Cour suprême de justice a reçu la requête du MLC mais l'a déclarée non fondée", a déclaré le président de la Cour, Kalonde Kele, en allusion au parti de Bemba. Son annonce a été accueillie par des cris de joie. Ce jugement était attendu avec une certaine angoisse à Kinshasa, théâtre de troubles depuis l'annonce des résultats partiels accordant la victoire à Kabila. Le siège de la Cour suprême avait même été incendié. Les avocats de Bemba ont boycotté l'audience après le refus de la Cour de rouvrir le débat sur le résultat des élections. Le camp de l'ancien chef rebelle n'a cessé de dénoncer des fraudes massives en faveur de Kabila. "C'est une décision qui sera prise sans réel débat, donc notre présence est inutile", a déclaré un porte-parole de Bemba, Moise Musangana, avant l'annonce de la Cour. L'élection présidentielle parachève un processus démocratique inédit en plus de 40 ans en RDC, pays ravagé par cinq ans de guerre civile (1998-2003) et par leurs conséquences.