Après près de deux mois de négociations, le Biladi, le Marrakech et le Bni Nsar, immobilisés dans le port de Sète depuis le mois de janvier, pourraient enfin reprendre la route vers Tanger suite à une levée des saisies décidée par le Tribunal de commerce de Montpellier. Une information confirmée par l'avocat de la Comarit, Mohamed Oulkhouir. L'avocat de la Comarit, Mohamed Oulkhouir, a expliqué, aujourd'hui, lundi 27 février, à Yabiladi que «le tribunal de commerce de Montpellier a ordonné la mainlevée des saisies effectuées sur les bateaux Biladi, Marrakech et Bni Nsar». Il a ajouté que «le tribunal de commerce a jugé les saisies parfaitement injustifiées». Pour l'heure, aucune confirmation officielle, n'a encore été donnée. Les bateaux avaient été saisis le 7 janvier dernier pour cause de factures impayées. Le délai d'un mois passé sans que la Comarit ait réglé ses impayés de facture de plusieurs millions d'euros, soumettait la compagnie à une probable vente aux enchères. La mainlevée ici appliquée concerne les dettes de la Comarit vis à vis de la compagnie maritime d'affrètement CMA-CGM. Une société espagnole, une bretonne et plusieurs autres créanciers attendent que le tribunal se prononce de manière définitive sur le cas qui les oppose à la compagnie maritime marocaine. Me Oulkhouir précise que, «les bateaux ne vont pas repartir immédiatement car plusieurs autres négociations devraient avoir lieu avec d'autres créanciers, assurances, vérification des navires etc ...» «On a appris la nouvelle ce matin. J'ai demandé au cabinet du préfet de Sète de rendre public le verdict du tribunal pour apaiser les consciences», indique Alain Cwick du syndicat Force Ouvrière (FO). L'information circule également, sans être confirmée, au milieu des marins de la Comarit bloqués dans le port de Sète depuis l'immobilisation des car-ferries de la compagnie. «On aura une réunion avec le commandant demain, il nous dira ce qu'il en est exactement», déclare l'un des marins. Il déplore toujours les conditions actuelles de vie sur le car-ferry Marrakech, «sans nourriture, sans toilette, sans eau potable...» La situation que vivent les équipages de la Comarit depuis le mois de janvier n'a pas laissé indifférent la ville de Sète ni le gouvernement français. Le 9 février, le ministre français des Transports, Thierry Mariani, a interpelé à ce sujet son homologue marocain. Des dispositions avaient été prises, mais elles sont insuffisantes. Les réunions se sont succédées dans les administrations au cours de cette journée, en France comme au Maroc. Nous n'avons pas pu joindre tous les parties concernés. Si toutefois les bateaux pouvaient finalement reprendre la mer le projet de GNV concernant son lancement prochain sur la ligne Sète-Tanger pourrait être compromis. Elle n'a encore reçu aucune réponse du ministère marocain des Transports. Le directeur de la Marine marchande du Royaume a insisté sur la volonté prioritaire du gouvernement de résoudre le problème de la Comarit, avant de statuer sur l'intervention de GNV sur la ligne.