Plus moyen de compter sur le ferry «Biladi» pour rallier Tanger (Nord du Maroc) à Sète (Sud de la France). En tout cas pour les prochains jours voire semaines à venir. Mardi dernier, la traversée prévue à destination du port Français n'a pas eu lieu en fin de compte. Et pour cause, la Comarit propriétaire du ferry n'a pas fini de s'acquitter de ses dettes portant sur des factures de carburant. La justice s'est mêlée de l'affaire : le tribunal de première instance de Tanger a ordonné l'assignation à quai du bateau. C'est la seconde fois que le ferry Biladi subit une saisie conservatoire. Cette fois-ci, ce sont cinq millions d'euros apprend on qui doivent être déboursés par la Compagnie maritime Comarit pour permettre au bateau de voguer à nouveau. Face à la dette impayée, l'Agence «Tanger Med Port Authority» chargée de gérer le Port Marocain n'a pas manqué d'aviser les autorités judiciaires. Un agent du tribunal de première instance de Tanger a procédé mardi à l'opération de saisie, annulant ainsi le voyage prévu pour Sète. Ce sont 450 passagers qui étaient à bord du navire. Celui-ci n'en finit pas de causer des déceptions. Courant Janvier 2011, le paquebot avait été immobilisé de force. La Comarit devait rembourser la somme de 20 millions d'euros à en croire les faits rapportés à l'époque par le quotidien régional français Midi Libre. La semaine d'avant, c'est le navire «le Marrakech» qui avait été saisie pour le même motif : factures de carburant impayées. Les deux ferrys appartiennent à la compagnie marocaine Comarit, pionnière de la navigation maritime sur l'axe France-Maroc. Bien connu des Marocains résidant en France, elle reste à ce jour la seule à proposer des voyages vers le Maroc depuis l'hexagone, au départ du port de Sète. La Comarit confrontée à des soucis de trésorerie... Ces dettes impayées viennent s'ajouter à la liste de maux dont est accusée la compagnie maritime et font l'objet de commentaires. En effet, le propriétaire de la Comarit n'est autre que le père de l'ancien maire de Tanger Samir Abdelmoula. Le patriarche dénommé Ali serait-il beaucoup plus occupé à sa carrière politique puisqu'également candidat du Parti Justice et Développement (PJD) à Sidi Kacem, à l'occasion des élections législatives prévues ce Vendredi ? Mystère. En attendant, les passagers exaspérés des deux pays font les frais de cette mauvaise gestion financière. … en plus de problèmes techniques récurrents ? Ces dernières années à plusieurs reprises, la COmpagnie MArocaine de NAVigation devenu Comarit a dû faire face à des soucis d'ordre technique en assurant régulièrement la maintenance de ses appareils. En 2005, le Biladi avait été arrêté pour «vibrations anormales». Les navires essuient également nombre de critiques de la part des passagers à propos des conditions de traversée. Lors de la première saisie du bateau en Janvier dernier à Sète, une explication avait été donnée selon laquelle le bureau Comanav de Sète en était à l'origine. Les bureaux de Casablanca avaient infirmé cela. Pour cette fois-ci, pas d'explications données par la filiale marocaine qui reste muette. Le Biladi n'a pas été retenu longtemps L'Economiste sait « de bonnes sources », que le paquebot « Biladi » la Comarit, n'est pas longtemps resté au Port de Tanger, où il avait été bloqué pour des problèmes de factures impayées. Le quotidien affirme « qu'un accord de dernière minute a été trouvé avec l'armateur ». Le bateau a pu quitter le port le jour même, rapporte la publication, dans son édition du 25 novembre.