Le départ du Biladi, navire de la Compagnie Marocaine de Navigation (Comanav), aurait été retardé de 20 heures pour … des factures impayées, rapporte le quotidien régional français Midi Libre. 250 passagers seraient restés bloqués à Sète (sud de la France), entre mercredi et jeudi à cause de cette situation. Le navire, qui assure la liaison entre Sète (sud de la France) et Tanger (nord du Maroc) devait quitter le port français le mercredi 26 janvier dernier à 19 heures (heure de France). Il aurait été bloqué juste après l'embarquement des passagers. Il faisait, selon le Midi Libre, l'objet d'une «saisie conservatoire», qui a été levée ce jeudi 27 janvier, dans l'après-midi. Ils ont pu quitter Sète ce jeudi à 15 heures (heure de France), et ont donc dû attendre à l'intérieur du navire pendant près de 20 heures. Cette situation cocasse serait due à des factures de carburant impayées : Midi Libre parle d'une dette à hauteur de 20 millions d'euros. Le plus curieux dans cette affaire, c'est que la procédure de saisie semble avoir été initiée par la filiale Comanav à Sète, contre son homologue du Maroc. Midi Libre explique ainsi que c'est le bureau de Sète qui règle généralement les factures de carburant, et se fait rembourser par Comanav Maroc. Un autre navire de la Comanav, le Marrakech, serait retenu au port de Sète pour les mêmes raisons depuis le 19 janvier 2011, rapporte encore Midi Libre. Concernant le Marrakech, la Comanav réfute cependant l'information de factures non payées. Ayant pris contact avec les bureaux de Casablanca, on nous a plutôt expliqué que le Marrakech était retenu à Sète pour des contrôles techniques, et ce pour une période de trois mois, jusqu'au mois d'avril. Même information du côté de l'agence de voyages Euromer, qui nous a confié par mail le 26 janvier dernier que le Marrakech était retenu à Sète pour des travaux de rénovation. Concernant l'information publiée par Midi Libre sur les factures impayées, «il semblerait en effet qu'elle soit fausse». Un gros brouillard s'installe... Brouillard qui affecte les voyageurs. «Les rotations au départ de Sète ne seraient effectuées que par 2 navires au lieu de 3», nous affirmait Euromer mercredi 26. Quelques heures plus tard, il ne restait plus qu'un navire sur trois pour assurer la liason Sète-Tanger, le Biladi ayant été saisi à son tour...