Ils devaient embarquer jeudi soir pour le sud de la France, mais les passagers du Mistral Express de la Comanav n'ont pu le faire que 24 heures après, passant la nuit sur les quais. Une grève de marins au port de Nador ayant été à l'origine de ce retard. Mais les passagers en veulent surtout à la compagnie maritime qui ne les aurait pas bien pris en charge, contrairement à ceux qui devaient venir de l'autre rive. Une fois n'est pas coutume, les clients de la Comanav crient leur ras-le-bol. Cette fois, c'est un retard de 24 heures qui est à l'origine de leur colère. 24 heures à tourner les pouces sur les quais du port de Nador (nord du Maroc) en attente du départ du Mistral Expres, ce ferry qui relie Nador à Sète, au sud de la France. Le jeudi dernier, avant l'appareillage du Mistral Express de Nador, des marins en grève «ont bloqué le navire et les passagers qui venaient de passer les formalités et qui se sont retrouvés sur les parkings d'embarquement le temps de la grève», nous confie Fabien Sala, le directeur commercial et marketing d'Euromer. Mais comme le rapportait le quotidien Midi Libre, les passagers s'insurgent surtout de la prise en charge qui leur a été réservée par l'armateur. Juste «une petite collation» ne comprenant que des baguettes de pain, des bouteilles d'eau et du fromage. En plus, les passagers étaient forcés de passer la nuit à la belle étoile ou au mieux dans les voitures. En guise de protestation, ils ont refusé de quitter le navire à leur arrivée à Sète. Il aura fallu l'intervention du responsable commercial de la compagnie pour les convaincre de mettre fin à leur mouvement d'humeur. Non sans avoir signé une pétition. Mécontentement accentué par le traitement tout à fait différent réservé aux autres passagers qui devaient embarquer pour Nador. Pour ces derniers, la compagnie dit avoir eu le temps de les prévenir et d'octroyer une indémnisation de 50 euros à ceux qui s'étaient déjà présentés pour l'embarquement afin de passer la nuit à l'hôtel. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que des retards surviennent sur cette ligne. Les derniers en date remontent au mois de juillet. Des retards et une avarie en pleine mer avaient mis les passagers en colère. Mais cette fois-ci, l'armateur assure que la situation est indépendante de sa volonté et soutient même que «les conséquences financières ont été très lourdes pour la compagnie maritime. Autant qu'a été l'attente pour les passagers».