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Le boxeur Zakaria Moumni raconte son calvaire en prison
Publié dans Yabiladi le 22 - 02 - 2012

Première sortie médiatique de Zakaria Moumni, hier, mardi 21 février, au siège de la Fédération Internationale de la Ligue des Droits de l'Homme (FIDH) à Paris qui a organisé une conférence de presse. La FIDH s'est battue depuis le début de l'incarcération du boxeur marocain en 2010 (cf article) pour sa libération. Zakaria Moumni, aux côtés de son épouse Taline Moumni (cf article), livre un témoignage bouleversant sur ces 17 derniers mois de descente aux enfers.
Cela fait 11 jours aujourd'hui que Zakaria Moumni est libre après avoir passé 17 mois de prison au Maroc pour une affaire d'escroquerie. Lui a toujours clamé son innocence et expliqué son arrestation parce qu'il avait dérangé le pouvoir en réclamant un poste au ministère des Sports. Après être resté quelques jours au Maroc après sa libération suite à une grâce royale, Zakaria Moumni a rejoint ensuite son épouse en France. Lors de la conférence de presse hier, mardi 21 février, le boxeur marocain est revenu sur la manière dont il a été arrêté par des policiers en civil à l'aéroport de Rabat, les actes de torture dont il a été victime puis sa détention.
«On va faire de toi de la viande hachée !»
Le 27 septembre 2010, Zakaria Moumni, venant de Paris, débarque à l'aéroport de Rabat. Un agent de police aborde Zakaria Moumni au poste de l'aéroport et «il m'explique qu'il y avait une surveillance [contre moi] pour atteinte à la sacralité. Il me dit qu'il y a des gens qui vont venir m'emmener dans un commissariat pour enlever cette soi-disante alerte [résoudre le problème, ndlr]», explique Zakaria Moumni devant les journalistes.
A ce moment la descente aux enfers du boxeur commence. Zakaria est emmené sur le tarmac de l'aéroport, menotté et emmené dans une voiture. Il a les yeux bandés. Il commence à paniquer, raconte-il. On le fait descendre de la voiture et on lui menotte les pieds. Il est emmené dans une pièce où on commence à le frapper et à le torturer. «J'ai reçu des coups partout, ils se sont acharnés sur moi, ils m'ont électrocuté sur les pieds, les tibias et d'autres parties, en me disant qu'ici c'est l'abattoir des hommes, on va te découper, faire de toi de la viande hachée et personne n'en saura rien», raconte-t-il. On ne lui autorise à passer aucun coup de fil à son épouse et sa famille qui l'attend toujours à Rabat. Alors qu'il est torturé, Zakaria ne sait toujours pas ce que l'on lui reproche. Plusieurs heures ou jours plus tard, le boxeur n'a plus aucune notion du temps. On lui fait signer des papiers, pour lui permettre de récupérer ses affaires, lui assure-t-on. Il est ensuite incarcéré.
40m2 pour 50 détenus
«On était 50 personnes dans une cellule de 40m2, il y avait des lits superposés, 32 personnes dormaient dedans et le reste par terre. J'ai été obligé d'acheter une place et là bas, ça ne marche qu'avec des cigarettes», poursuit-il. Aucune hygiène, il y avait des cafards partout, tous les détenus étaient scarifiés, il y a même des gens qui avaient des puces sur la peau. Il y avait des bagarres tous les jours et j'ai passé des jours à éviter les bagarres; les gens se battent avec des lames. Là-bas, c'était l'enfer, se rappelle-t-il. Dans son calvaire, Zakaria ne sait toujours pas pourquoi il a été arrêté et torturé.
Réhabilitation
Libéré par grâce royale samedi 4 février, il n'oublie rien. «Aujourd'hui, je me sens trahi par mon propre pays. Je n'ai plus confiance», lâche Zakaria Moumni évoquant la Nouvelle Constitution promettant un pays de droit et de démocratie. Il demande aujourd'hui une audience au souverain pour qu'il lui explique ce qu'il a subi et qu'il lui rende justice.
Patrick Baudoin, Président d'Honneur de la FIDH et Ayad Ahram, coordinateur du comité de soutien de Zakaria présents à ses côtés ont dénoncé une nouvelle fois une «injustice flagrante» et réclament la réhabilitation du boxeur et veulent que son dossier judiciaire soit effacé afin que Zakaria puisse pouvoir, un jour, s'il le souhaite, demander la nationalité française ou travailler au Maroc librement.
Témoignage de Zakaria Moumni au siège de la FIDH


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