C'est toujours la même chanson, dans différentes versions, que Zakaria Moumni, ancien boxeur, chante depuis un bon bout de temps. Avec toutes les plaintes auprès des autorités judiciaires marocaines et françaises qu'il traîne derrière lui, le boxeur va bien finir par se faire expliquer que ce n'est pas en répétant inlassablement les mêmes contes à dormir debout qu'il va obliger les contribuables marocains à lui financer la salle de sport, à Paris, dont il rêve tant. Il peut toujours raconter tout ce qui lui passe par la tête, il n'est pas prêt de soutirer près de 5 millions d'euros aux Marocains. Mais en attendant, il aurait mérité le titre de champion des casse-pieds et recordman des fables les plus surréalistes. Sa dernière sortie, en date, une vidéo diffusée sur Youtube entrecoupée de soi-disant communications téléphoniques avec de hauts responsables marocains. Mohand Laenser, ancien ministre de l'intérieur, mis en cause par le boxeur à travers un faux-enregistrement, a décidé de porter plainte, au Maroc autant qu'en France. Sauf qu'en attendant de se retrouver devant un juge, il est peu probable que le boxeur, qui a déjà fait de la prison, arrête de se donner en spectacle. Pour faire croire qu'il fait l'objet de menaces, Moumni n'a pas hésité à déclarer que des photomontages à caractère pornographiques auraient été faites de lui et son épouse, quand ils étaient dans un hôtel de Rabat. A part les journalistes de RFI (Radio France Internationale), qui au monde peut croire qu'un illustre inconnu aurait été contacté par de hauts commis de l'État marocain, qu'il se serait fait arrêter par des agents des services marocains de contre-espionnage, et que pendant l'une des séances de torture qu'il prétend avoir subi, il aurait arraché son bandeau pour voir passer à l'instant même, comme par hasard, le patron de ces services ! Comme la presse marocaine s'est bien moquée de sa première version de cette fable, en se demandant comment il aurait pu arracher son bandeau alors qu'il avait les mains menottées dans le dos, Moumni s'est rattrapé en inventant, cette fois ci, deux autres versions, celle où le bandeau tombe de lui-même, puis celle des agents idiots qui lui auraient menottés les mains devant. Celui ou ceux qui tirent les ficelles de Moumni ont très bien compris avoir affaire à un simple d'esprit, un peu mégalomane et pas du tout honnête, qu'il est possible d'envoyer en première ligne dénigrer de hauts responsables marocains, sans qu'il ne se rende compte des risques de poursuites judiciaires encourus. Le nombre de plaintes déposées pour diffamation contre Moumni, au Maroc comme en France, constituent la véritable menace qui pèse actuellement sur lui. Le boxeur semble, néanmoins, loin de s'en rendre compte. Bien sûr, quand des médias français se font l'écho de ses affabulations, ils ne font que l'enfoncer encore plus, en lui faisant croire qu'il est possible d'avoir foi en ses histoires cousues de fil blanc. Tout le monde se moque de Moumni, les Marocains autant que son ou ses manipulateur(s) et soutiens à l'étranger. Il est bien le seul à ne pas se rendre compte d'être le dindon de la farce. Quant à profiter de son faible quotient intellectuel pour l'instrumentaliser contre de hauts responsables marocains et ternir ainsi l'image du Maroc à l'étranger, c'est vite oublier que l'opinion publique mondiale est de plus en plus méfiante envers les histoires de ce genre, tellement le chantage aux Droits de l'homme est devenu une technologie politique usée, à force d'en abuser. Les Marocains ne sont même plus vexés par ce genre de tapage médiatique, sachant que plus ça sonne creux, plus ça fait de bruit. Ils ne se font plus d'illusions, non plus, sur la qualité des informations transmises par certains médias occidentaux, qui semblent entrain de renoncer aux exigences du professionnalisme journalistique pour sombrer dans la propagande. Mais ils commencent à en avoir ras-le-bol que des mensonges flagrants, qui ne susciteraient pas la moindre attention s'il s'agissait d'un pays occidental, sont répercutés par les médias occidentaux comme s'ils avaient pris la peine de les vérifier. Moumni a encore frappé, Laenser a paré et contre-attaqué... et RFI est tombée K.O !