Zakaria Moumni, nouveau champion du monde... de la fuite au pas de course ! Il paraît même qu'il aurait battu le record de la discipline, avec une déclaration fracassante, publiée par un hebdomadaire national où le boxeur a ses entrées. «Je ne suis pas un opposant, ni un politicien et je continue à porter le fanion du Maroc». Tiens donc ! On dirait que ce n'est pas le même Moumni qui avait renoncé à sa nationalité marocaine et l'a fait savoir à l'opinion publique mondiale à travers un article publié par le journal français «Le Figaro». Fini les insultes adressées à la monarchie marocaine postées sur Youtube ? On ne se prend plus pour le «sauveur» du sport de compétition national, que l'on aurait empêché d'accomplir son grand œuvre en le faisant kidnapper et torturer ? Personne n'ignore au Maroc que Moumni se faisait manipuler, dans sa campagne d'accusation de tortures subies, par beaucoup plus sournois que lui. Pas la peine de revenir sur le fantasme de Moumni de devenir conseiller ministériel, alors que la discipline sportive qu'il a pratiquée n'est pas olympique. Ni sur ses scénarios de films d'horreur à propos de tortures qui lui auraient été infligées. Il suffit juste de se rappeler, parmi les fables à dormir debout qu'il se plaisait à raconter, il n'y a pas longtemps encore, celle où, après avoir été affamé, assoiffé et torturé, menotté à une chaise, il aurait trouvé la force surhumaine de briser ses menottes, d'arracher le bandeau qui lui ceignait les yeux et d'apercevoir le patron de la DGST entrain de déambuler, comme par hasard en ce moment même, juste devant lui ! Les affabulations de Moumni étaient tellement grossières que des organisations de défense de Droits humains lui ont refusé leur soutien, pendant que les autorités marocaines constituaient un dossier judiciaire en béton sur les raisons et les conditions de l'arrestation du boxeur, ayant débouché sur son jugement et son incarcération, dans les règles d'un État de Droit. Aujourd'hui, le boxeur Moumni est entrain de jeter l'éponge. Mais trop tard ! Même s'il a renoncé à sa marocanité, il ne peut ignorer la mentalité de ses ex-compatriotes. Il sait très bien quelle perception ils se font de ceux qui s'en vont dénigrer leur pays à l'étranger pour de mesquins intérêts. Le boxeur mis KO craint manifestement le jugement du tribunal français pour accusations mensongères, mais devrait plutôt s'inquiéter du jugement moral de ses ex-compatriotes, beaucoup plus sévère et sans appel.