L'ancienne ministre française de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a vivement réagi aux annonces d'Emmanuel Macron sur les enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO). Le chef de l'Etat a en effet annoncé la suppression de ces ELCO pour la rentrée 2020. Ces enseignements sont assurés par des maîtres étrangers dans les écoles primaires, essentiellement, et fréquentés par quelque 80 000 enfants hors du temps scolaire, indique Le Monde. Ces ELCO vont être remplacés par des «enseignements internationaux en langue étrangère» – des «EILE». L'annonce d'Emmanuel Macron n'a pourtant rien de nouveau : ces modules étaient censés prendre fin après 2018 et être remplacés par les EILE. Cette mesure avait été lancée il y a quatre ans par l'ex-ministre. «Les ELCO ont été très vite décriés pour plusieurs raisons : les enseignements étaient réservés aux enfants des immigrés (…) l'enseignement de la langue devenait un enseignement religieux», avait indiqué le ministère de l'Education nationale au site Crosscheck en avril 2017 – à l'époque, Najat Vallaud-Belkacem était donc encore ministre de l'Education nationale, cette dernière l'ayant été jusqu'au 10 mai 2017, soit jusqu'à la toute fin du mandat de l'ex-président François Hollande. «Cette démarche (remplacer les ELCO par les EILE, ndlr) était déjà lancée par nous depuis la rentrée 2016 avec le Portugal et le Maroc comme premiers pays signataires des nouvelles conventions», rappelle Najat Vallaud-Belkacem sur son compte Twitter. conventions... qu'a fait ce gouvernement pour finir le travail préparé ainsi de longue haleine avec les 7 autres pays depuis 3 ans ?????? pic.twitter.com/fuvCiJ3u1h — Najat Vallaud-Belkacem (@najatvb) February 18, 2020 De son côté, Jack Lang, ancien ministre de l'Education nationale, a mis en garde contre l'enseignement de l'arabe par les religieux. «C'est précisément notre combat : ne pas abandonner l'enseignement de l'arabe aux officines religieuses ou politiques. Toutes les associations ne sont pas à ranger dans cette catégorie, mais c'est le devoir de l'Etat de donner accès à tous à un enseignement laïque et rigoureux», a-t-il déclaré dans une récente interview au magazine Le Point.