Trois lycéens âgés de 18 à 20 ans, responsables des tags racistes sur la future Grande mosquée de Saint-Etienne, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de la ville à 8 mois de prison avec sursis. Le 8 février dernier, des inscriptions racistes et anti-musulmanes ont été découvertes sur les façades de la Grande mosquée de Saint-Etienne. Quatre lycéens avaient été interpellés et placés en garde à vue, en début du mois de mars, suspectés d'être auteurs des graffitis. Trois d'entre eux ont été jugés le mardi. On ignore le sort du quatrième. Le procureur avait requis à l'encontre des accusés, 9 mois d'emprisonnement avec sursis et une mise à l'épreuve, plus un montant de 30 000 euros pour indemniser les victimes. Finalement, ils ont écopé de 8 mois de prison avec sursis et 13 000 euros de dommages et intérêts. A la fin de l'audience, ils ont exprimé des "regrets" et des "excuses" aux parties civiles (Ligue des droits de l'Homme (LDH), SOS Racisme, Association socio-culturelle marocaine de Saint-Etienne et le Conseil régional du culte musulman). Inscrits tous dans un établissement professionnel de la ville, ces jeunes étaient proches de la mouvance néo-nazie. Ils ont expliqué leur geste en le mettant au compte de l'alcool et de la "colère" issue de la consultation des sites internet qui sont selon eux "anti-Français".