Une fois de plus c'est le sénateur Fernando Clavijo, de Coalition Canarias (opposition), qui a le premier réagi à l'adoption par la Chambre des conseillers de loi délimitant les frontières maritimes du Maroc. Le parlementaire a décoché des flèches en direction du gouvernement de Pedro Sanchez, dénonçant dans un communiqué «l'insouciance de Madrid» face à ce nouveau pas franchi par le Maroc, sans oublier de pointer la responsabilité du chef de l'exécutif de l'archipel, le socialiste Miguel Angel Torres. Il l'a d'ailleurs accusé de sacrifier les «intérêts des Iles Canaries et de ses habitants» sur l'autel de considérations partisanes. Pour mémoire, Torres avait annoncé, à maintes reprises dans des déclarations à la presse que le Maroc ne «touchera pas le moindre millimètre du territoire des Iles». Pour sa part, le secrétaire général de la formation politique Coalition Canarias, José Miguel Barragán, a affirmé que l'approbation du 4 février par la Chambre des conseillers apporte la preuve que Rabat «continue de prendre des décisions unilatérales», contrairement à ce qui a été annoncé auparavant par le président de l'archipel et la ministre des Affaires étrangères, Mme Arancha Gonzalez. «Il ne suffit pas de faire des déclarations retentissantes pour défendre notre mer ; ce qu'il faut faire, c'est prendre des décisions avec courage» dont la première «doit être d'exiger de Madrid de déposer une plainte auprès des Nations Unies» contre le Maroc, comme le rapporte l'agence EFE.