Au terme de sa réunion de mercredi à Bruxelles avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Josep Borrel, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a souligné que «l'Union européenne a pris note positivement des efforts sérieux et crédibles du Maroc en vue de parvenir à une solution juste» à la question du Sahara occidental. Des déclarations immédiatement condamnées par le Polisario. Son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Salem Ould Salek a dénoncé un «parti pris de l'ancien chef de la diplomatie de l'Espagne». Et d'appeler l'Union européenne à «contribuer sérieusement et efficacement pour mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui et à s'abstenir de soutenir l'occupant marocain». Les positions de Borrell sur ce dossier ont toujours irrité le Front et ses alliés en Espagne et au Parlement européen. En octobre 2018, il avait suscité l'ire des sénateurs de Podemos en affirmant que «l'Espagne n'est pas considérée comme la puissance administrative du Sahara occidental dans les résolutions annuelles de l'Assemblée générale» des Nations unies. Borrell avait également réussi à persuader, durant le même mois, les députés du PP et du PSOE membres du bureau de la Chambre des représentants, de rejeter une proposition de Podemos d'accueillir une rencontre de soutien au Polisario au siège de ladite institution. Lors de l'examen de sa candidature pour prendre les commandes de la diplomatie européenne, en octobre 2019, des eurodéputés du Groupe de la gauche unitaire avaient clairement reproché à Borrell d'avoir omis de mentionner, dans sa déclaration, la question du Sahara occidental et les deux verdicts de la CJUE excluant le territoire des accords conclus avec le Maroc.