Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Rabat pour dénoncer l'arrestation du journaliste et militant Omar Radi, placé en détention pour avoir critiqué en avril sur Twitter une décision de justice. Selon l'Agence France-Presse, les manifestants devant le Parlement dans la capitale ont scandé des slogans appelant à la libération du journaliste et dénonçant la «Justice aux ordres» et la «corruption» de l'Etat. Sit in Rabat in solidarity with @OmarRADI, an independent journalist and activist, who was arrested over a tweet he shared 9 months ago criticising the judiciary's fairness. No one should ever be arrested for freely expressing their opinions pic.twitter.com/DDhxrQeSPP — Ahmed El Jechtimi (@AhmedEljechtimi) 28 décembre 2019 La capitale française Paris a elle aussi connu, à partir de 18h30, un sit-in de solidarité avec le journaliste, sur le parvis de l'hôtel de ville (Châtelet). Des manifestants ont eux aussi déclaré leur solidarité avec le journaliste et avec les «autres détenus politiques» au Maroc. «Nous sommes avec les libres. Nous ne lâcherons pas», ont-ils scandé. #FreeOmar pic.twitter.com/qWD2Uqxeht — MEA (@E_Mehdi) 28 décembre 2019 Ces deux sit-in interviennent alors que Bruxelles doit accueillir, lundi 30 décembre, un autre sit-in de solidarité avec le journaliste, à l'appel de l'organisation bruxelloise La Nouvelle Voie Anticoloniale. Convoqué jeudi au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), afin d'être interrogé sur ses tweets concernant le procès du Hirak, Omar Radi a été accusé d'«outrage à un magistrat» et présenté devant un juge le même jour, qui l'a poursuivi en état d'arrestation. Il encourt une peine allant d'un mois jusqu'à deux ans, selon l'article 263 du Code pénal.