Le ministère de l'Intérieur a annoncé hier, par le biais de plusieurs décisions adressées aux sections locales des syndicats, l'interdiction des manifestations prévues mardi prochain en commémoration des émeutes de Casablanca du 20 juin 1981. Auparavant, la Confédération démocratique du travail (CDT) avait annoncé la tenue, mardi, de manifestations aux bougies pour commémorer le 36e anniversaire des affrontements qui ont eu lieu à Casablanca et dans plusieurs autres villes marocaines. Les manifs du 20 juin partout au Maroc, commémoration du 20 juin 1981 et en solidarité avec le #Rif interdites par l'Intérieur. pic.twitter.com/vbAN8sg0mz — Omar Radi (@OmarRADI) 15 juin 2017 Mercredi, les autorités locales de plusieurs villes du royaume ont adressé des courriers aux sections locales du syndicat, les informant de l'interdiction de ces marches. Les autorités estiment, dans leur décision, que les manifestations aux bougies et en solidarité avec le Hirak «participeront à l'atteinte à l'ordre public d'après les informations disponibles de l'administration». Interdiction de la manif du 20 juin - Marrakech pic.twitter.com/VkPIEugSO3 — Omar Radi (@OmarRADI) 15 juin 2017 Le 20 juin 1981, la CDT avait lancé une grève générale qui avait rapidement tourné au drame, causant des centaines de morts parmi les habitants de Casablanca. A l'origine de ce mouvement social, la hausse des prix de produits de consommation courante. La manifestation avait été brutalement réprimée et des centaines de manifestants tués. Surnommé la «révolte du pain», le mouvement de grève mené dans plusieurs villes du royaume était également intervenu suite à des pressions exercées par le Fonds monétaire international (FMI) sur le gouvernement marocain pour réduire les subventions accordées à certaines denrées alimentaires, entre autres.