Une opération de démolition d'habitats anarchiques qui débouche sur de violents affrontements. Plusieurs agents des forces de l'ordre ont été blessés ce mercredi matin lors d'échauffourées avec les habitants d'un quartier qu'ils étaient venu démolir. La section locale de l'AMDH indexe le comportement des forces sécuritaires. Le quartier d'Aouama de Tanger a été le théâtre, tôt dans la matinée de ce mercredi (25 janvier), de violents affrontements entre les forces de l'ordre et les habitants de Khendek al-ward Elmarabtyine. Le premier bilan établi par les autorités fait état de plusieurs blessés parmi les agents des forces de l'ordre, constitués de la police et des forces auxiliaires. Le représentant local de l'Association marocaine de défense des droits humains (AMDH), abonde dans le même sens, sans pouvoir préciser le nombre exact de blessés, dont on signale des cas graves. Abdoul Moneim Rifai, joint par Yabiladi.com, parle aussi de «beaucoup d'arrestations» parmi les habitants. Des dizaines de blessés sont comptabilisés parmi ces derniers, à en croire certaines sources. Les éléments des forces de l'ordre, qui ont envahi le quartier à l'aube auraient également fait usage de gaz lacrymogènes. A l'origine de ces échauffourées, l'opération de destruction d'habitats anarchiques entamée ce matin par les forces de l'ordre. Une opération qui obéit à une décision juridique, selon les autorités locales, citées par la Maghreb arabe presse (MAP). Les affrontements, ajoute la même source, auraient éclaté lorsque certains des habitants ont tenté de s'opposer à la démolition de leurs demeures. Le comportement des forces de l'ordre ne serait pas exempt de reproches, indique pour sa part le président local de l'AMDH. Arrivée des forces de l'ordre au quartier Aouama