La gestion urbanistique a défrayé la chronique à Martil dans la préfecture de Mdiq/Fnideq et continue d'alimenter les discussions à travers la wilaya de Tétouan. Des quartiers ont poussé comme des champignons sans que des procédures juridiques aient été prises à l'encontre des contrevenants. Les ventes illégales se font sur contrat pour des endroits interdits, mais puisque l'impunité sévit tout est permis. Le quartier Diza à Martil est légendaire de la mauvaise gestion urbanistique. Il était le théâtre, à l'aube du mercredi 23 octobre, de violents affrontements entre les habitants et des forces de l'ordre chargées d'une opération de démolition de constructions anarchiques. Certains récalcitrants ont attaqué les forces de l'ordre et les équipes chargées de démolition par le jet de pierres, lequel affrontement a fait des blessés, des deux cotés, qui ont été transférés à l'hôpital. On avait appris, d'autre part, que des arrestations avaient été opérées parmi les impliqués dans la lutte contre les forces de sécurité. Au total 53 maisons ont été démolies lors de cette opération, celles construites durant les vacances de l'aïd el kébir et celles situées sur le bassin de la baie (domaine maritime). La préfecture de Mdiq-Fnideq avait mobilisé 400 éléments des forces auxiliaires, 200 policiers, des ouvriers de l'Entraide nationale, des moqadems, des agents d'autorités et certains conseillers communaux, 3 engins de démolition y ont été utilisés. Suite à cela le Bureau provincial du Parti de l'Istiqlal a publié un communiqué où il a fait endosser la responsabilité de la recrudescence des constructions clandestines à l'autorité et à la commune urbaine, comme il a condamné la violence exercée sur les femmes et hommes ainsi que les enfants du quartier Diza.