Les autorités italiennes ont démantelé une cellule d'extrême droite qui voulait faire exploser la mosquée Colle Val d'Elsa, dans la province de Sienne, en sabotant les canalisations de gaz. Selon le média italien Il Fatto Quotidiano, les enquêtes ont débuté suite à des conversations sur les réseaux sociaux «faisant l'apologie de la haine raciale, du fascisme et du nazisme», interceptées par des enquêteurs de la Division des enquêtes générales et des opérations spéciales (Digos). Les suspects interceptés avaient l'intention de constituer, comme l'expliquent les enquêteurs, une «structure qualifiée et prête à toute éventualité». La police de Florence et de Sienne a aussi constaté la présence constante, autour de la mosquée Colle Val d'Elsa, d'un homme de 60 ans, actuellement en état d'arrestation, avec son fils de 22 ans. Ils seraient, au total, «12 suspects arrêtés pour possession abusive d'armes liées à la création d'une association criminelle», poursuit le média. Une possession «aggravée par la perspective terroriste», compète le média italien Sky TG 24. Trois des suspects seraient «employés de la banque Monte dei Paschi di Siena», ajoute-t-il. Les perquisitions dans les municipalités de Sovicille et Poggibonsi et dans le centre de Sienne ont permis la saisie d'explosifs et d'armes. Selon les enquêteurs, l'homme de 60 ans avait l'habitude de récupérer des munitions non explosées qu'il cherchait constamment, à la fois dans la région de Sienne et dans d'autres provinces. «Pour le moment, nous n'avons aucune preuve de corrélation avec les groupes politiques d'extrême droite existants», a précisé le procureur général de Florence, affirmant que l'enquête reste ouverte.