Connu comme étant le «bourreau de Raqqa» et soupçonné de participation au financement des attentats de Paris et Bruxelles, le Belgo-marocain Anouar Haddouchi a récemment été interviewé par le quotidien italien Il Fatto Quotidiano dans les camps du nord-est syrien. Dans cet entretien repris par l'agence italienne de presse Belga, le jihadiste détenu par les armées kurdes pour avoir décapité au moins 100 personne nie toute activité terroriste et exige d'être jugé en Belgique, à défaut de se voir traduit devant un tribunal irakien devant lequel il risquerait la peine de mort. Plus loin, Anouar Haddouchi soutient n'avoir «jamais tenu une arme» et avoir plutôt travaillé dans les bureaux de Daech, qu'il dit regretter avoir rejoint. «Après quelques jours, je me suis rendu compte que la vie n'était pas comme on me l'avait racontée. Je ne pouvais pas exprimer mon opinion, j'aurais été en danger si je l'avais fait. A ce moment a commencé mon "bad dream", mon mauvais rêve. Je voulais partir mais ce n'était pas possible», déclare-t-il au média italien, en exprimant son souhait de refaire «une vie normale» en Belgique. «Je ne connais pas les terroristes belges», se défend-t-il encore. Cependant, Il Fatto Quotidiano souligne «de nombreuses contradictions» dans les propos du Belgo-marocain, «par moments grotesques», lorsqu'il affirme par exemple n'avoir «jamais mis les pieds à Raqqa», avant d'expliquer y avoir vu «un homme tué par [Daech], probablement un policier». Selon le quotidien, les enquêteurs belges ont trouvé un virement de près de 3 500 euros sur le compte d'Anouar Haddouchi. La somme aurait été destinée à Mohamed Abrini, l'un des suspects des attentats terroristes de Paris et Bruxelles.