L'intégration maghrébine constitue un jalon essentiel du processus d'intégration continentale qui présente d'énormes opportunités en termes de croissance et d'emploi. C'est ce qu'a indiqué, lundi à Rabat, la directrice du Bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Lilia Hachem Naas. S'exprimant à l'ouverture d'un séminaire régional sur l'impact potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sur les économies maghrébines, elle a relevé que l'intégration maghrébine offre la possibilité de mieux tirer profit des atouts économiques et géostratégiques dont dispose la sous-région, au carrefour entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. «L'étude de la CEA (2017) portant sur l'industrialisation grâce au commerce en Afrique du Nord montre que la mise en place de mesures de facilitation des échanges, en plus de la ZLECA, aurait un impact particulièrement positif sur le commerce intra-régional», a t-elle souligné, notant que l'augmentation des échanges commerciaux intra-nord-africains de produits industriels manufacturés, est évaluée autour de 70%. Elle a affirmé à ce propos qu'une intégration maghrébine renforcée dans ses différentes dimensions renforcerait les pouvoirs de négociation des Etats de la région, et permettrait notamment le développement du commerce et des investissements et la réalisation d'économies d'échelle par l'accroissement de la taille des marchés. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), Taïeb Baccouche a mis en avant l'impact positif majeur de la ZLECA sur les économiques maghrébines, notant que celle-ci permettra de générer des emplois et contribuera ainsi à la croissance économique en Afrique. Il a, dans ce sens, estimé que les avantages de la mise en application de l'accord portant création de la ZLECA sont très nombreux, faisant observer que celui-ci constituera «une source de richesse» pour l'ensemble des pays africains notamment au niveau économique et social.