La 52ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) des Nations unies, prévue du 20 au 26 mars à Marrakech, débattra de la digitalisation et de son impact en termes d'amélioration des politiques budgétaires, de promotion du commerce et de développement des pôles privés au sein des pays africains. Cette conférence, que le Maroc accueillera pour la première fois depuis son retour au sein de sa famille institutionnelle africaine, intervient quelques jours après le message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants à la 5-ème édition du Forum Crans Montana à Dakhla dans lequel le Souverain a notamment souligné que le Maroc veut œuvrer, avec ses frères africains, avec leurs amis et leurs partenaires, pour faire de l'Afrique une terre d'avenir, a indiqué le Secrétaire général du ministère de l'Economie et des Finances, Zouhir Chorfi lors d'un point de presse dédié à cet événement. "Cette manifestation constituera l'occasion pour le Maroc de partager avec les pays africains frères son expérience en termes de digitalisation qu'il a cumulée dans plusieurs secteurs d'activité", a affirmé M. Chorfi. Outre les sessions ministérielles, cette conférence prévoit egalement des rencontres-débats entre experts offrant ainsi une sorte de lieu d'échanges et de partage entre les différents participants sur des sujets d'intérêt commun, a-t-il dit. Cette conférence offre aussi l'opportunité de confronter les vues des opérateurs privés et des instances publiques sur des thématiques diverses portant notamment sur le développement de l'Afrique, a-t-il fait savoir, soulignant à cet égard le rôle "incontournable" que joue le secteur privé, qui occupe une place de choix dans le cadre cet événement, dans la stimulation de l'économie du continent. Pour sa part, Lilia Hachem Naas, Directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, a relevé que cette réunion qui va se focaliser sur les politiques budgétaires, le commerce et le secteur privé à l'ère du numérique, discutera des défis d'un développement économique plus "équitable" du continent. L'idée est de s'arrêter sur l'efficience que peuvent générer les TIC dans l'optimisation de la budgétisation, la mise en œuvre d'une zone de libre-échange continentale et le développement du secteur privé, qui demeure, selon Mme Hachem, un véritable pourvoyeur d'emplois et un pilier majeur pour garantir une croissance "inclusive" du continent. "Nous espérons pouvoir discuter avec les différents ministres des actions à entreprendre pour permettre aux Africains de travailler plus ensemble, d'échanger leurs expériences et réaliser les objectifs du développement durable (Agenda 2030)", a-t-elle dit, ajoutant que des recommandations "concrètes" et "opérationnelles" susceptibles de faire avancer l'agenda du développement durable devront émaner de cette conférence. Elle a également fait savoir que cette manifestation sera ponctuée par des événements parallèles traitant de sujets ouverts à l'instar de la budgétisation sensible au genre ou encore le commerce numérique en Afrique et ses incidences sur l'inclusion et l'industrialisation. Au cours de cet événement annuel, les participants devront se pencher sur plusieurs sujets dont l'évaluation des progrès de l'intégration régionale en Afrique ainsi que l'examen de l'évolution récente de la situation économique et sociale en Afrique. Créée en 1958, la CEA est l'une des cinq commissions régionales du Conseil économique et social (ECOSOC), un des six organes principaux de l'ONU. Elle a pour mandat d'appuyer le développement économique et social de ses Etats membres, d'encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.