Hier, le Front Polisario et ses relais médiatiques ont annoncé en grande pompe, que le mouvement de Brahim Ghali est le «sponsor officiel» d'une foire de commerce en Ouganda. «La RASD, à travers son ambassade en Ouganda, y participe en tant que sponsor officiel de la Foire ougandaise internationale du commerce, organisée annuellement à Kampala par le patronat du 2 au 6 octobre», écrit l'agence SPS. Celle-ci ne tarit pas d'éloge sur l'événement, allant jusqu'à le qualifier de «fenêtre ouverte» et «occasion importante pour les entreprises et les usines afin de présenter leurs produits dans une atmosphère concurrentielle». L'agence de presse du Polisario reconnaît aussi qu'il s'agit d'une «occasion pour présenter des produits sahraouis mais surtout afin d'informer sur la cause sahraouie». Et d'assurer que plusieurs pays, comme le Kenya, l'Inde, l'Egypte, la Thaïlande, le Pakistan et la Syrie, entre autres, prennent part à cette foire. La main tendue du Polisario aux patrons ougandais à travers cette foire n'est pas anodine. Elle intervient dans le cadre des tentatives du Front de saper tout rapprochement entre Rabat et Kampala. En effet, le mouvement de Brahim Ghali avait largement médiatisé une lettre qu'il avait reçu au lendemain du déplacement de la présidente du Parlement ougandais au Maroc. Une lettre signée par le président du club panafricain d'Ouganda, Oscar Cassia où il exprimait «la solidarité de son organisation avec le peuple sahraoui et condamner le maintien du colonialisme au Sahara occidental». Une tentative pour rassurer le mouvement séparatiste après les deux déplacements effectués au Maroc en mars et juillet de cette année, par Rebecca Kadaga Alitwala, présidente du Parlement de l'Ouganda, bien que le chef de l'Etat ougandais, Yoweri Museveni reconnait toujours la «RASD».