Selon le Fonds monétaire international (FMI) des Nations unies, le ratio de la dette marocaine a atteint 65,1% du produit intérieur brut du pays. Un ratio qui devrait connaître une lente diminution au cours des cinq prochaines années, souligne-t-on. Le Fonds monétaire international (FMI) a publié lundi des statistiques sur la dette mondiale, soulignant que le taux d'endettement du Maroc s'élevait à 65,1% du produit intérieur brut (PIB), ce qui devrait diminuer dans les prochaines années. Selon les statistiques fournies par le FMI, qui concernent 189 pays, le ratio de la dette marocaine au début des années 2000 était de 70,2%, avant de baisser à 52,5% en 2011. Il a toutefois atteint 61,7%, avant de grimper à 65,2% en 2018. L'institution financière prévoit que ce ratio continue à baisser au cours des prochaines années. Il devrait atteindre 64,3% en 2020, 63,1% en 2021, 62% en 2022, 60,9% en 2023 puis 60% en 2024. L'Algérie fait mieux que le Maroc Le FMI a précisé que le ratio de la dette par rapport au produit intérieur brut de l'Afrique du Nord dans son ensemble (à l'exception de la Libye) représente cette année 71% du PIB de la région. Ses statistiques indiquent aussi que le ratio de la dette dans les pays nord-africains va aussi diminuer dans les prochaines années, pour atteindre 62,4% d'ici 2024. Les statistiques montrent qu'en Algérie voisine, la proportion de l'endettement est de 46,9%, contre 80,6% pour la Mauritanie et 81,5% pour la Tunisie. Les statistiques du FMI n'incluent pas la Libye, en proie à une guerre civile depuis le renversement du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Au niveau mondial, le rapport souligne que la proportion de la dette par rapport au PIB en Russie s'élevait à 13,8%. Ce ratio s'élève à 55,4% pour la Chine, 30% pour l'Iran, 106% pour les Etats-Unis et à 88% pour le Canada. Quant aux pays européens, la proportion de la dette par rapport au PIB atteint 99,2% pour la France, 96% pour l'Espagne et 133,4% pour l'Italie. Le taux le plus bas de ce ratio, soit 0%, a été enregistré pour le cas de Hong Kong et Macao, dépendant administrativement de la République démocratique de Chine. Pour rappel, le wali de Bank Al Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri a souligné, il y a quelques jours, que le Maroc doit rester «très vigilant» vis-à-vis du niveau de la dette publique et éviter aux générations à venir des endettements «insupportables».