Une Marocaine de 43 ans a été retrouvé morte, selon les médias italiens, le dimanche 10 janvier vers 13h30, dans un appartement où elle vivait seule avec sa fille de 5 ans. Le drame a eu lieu à Acquanegra sul Chiese, une petite commune de 3000 habitants dans la province de Mantoue, située en Lombardie au nord du pays. Face à l'impossibilité d'entrer en contact avec elle, une amie de la défunte, Fathia Fikri était venue à son domicile pour prendre de ses nouvelles. Saïda, sa petite fille a répondu que sa maman dormait et qu'il ne fallait surtout pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Mais en découvrant le corps de la mère près du lit avec le visage ensanglanté, la visiteuse a tout de suite alerté les carabiniers. La thèse d'une agression mortelle a d'abord été envisagée. Mais elle se montrait de moins en moins plausible suite aux témoignages de quelques connaissances de la Marocaine, faisant état de ses problèmes de santé. Une autre de ses amies, cité par le quotidien local, La Gazzetta di Mantova (la Gazette de Mantoue), a même avoué que la défunte avait refusé de voir un médecin, de peur de rester à la maison et manquer son travail. « Vendredi après-midi, Fathia m'a confié avoir une douleur à l'estomac et ne pouvait pas voir d'un œil. Je lui ai dit d'aller consulter un médecin, mais elle m'a rétorqué qu'elle ne pouvait pas, de peur de perdre son emploi ». Aucune explication préalable n'a été donnée concernant le sang sur le visage de Fathia. Il semblerait qu'elle se soit blessée après être tombée inconsciente sur le visage. Son corps a été transporté à l'hôpital de Mantoue où il devait subir une autopsie. Quant à la fillette, elle a été placée provisoirement dans une famille qui était proche de la victime. Le relai sera pris par « les services sociaux de la ville », selon le maire d'Acquanegra, Adriano Cantarelli. La Marocaine était arrivée à Mantoue il y a une dizaine d'année. Selon certaines sources, elle a été abandonnée au motif de stérilité par son mari, qui était ouvrier dans une ferme laitière. En revanche, selon d'autres, elle avait divorcé il y a un an. Elle travaillait dans une coopérative de nettoyage à Asola, une commune voisine de près de 10 000 habitants. En même temps, elle était aide ménagère. D'ailleurs c'est avec ces deux revenus, qu'elle élevait son enfant et payait le loyer de leur minuscule appartement.