Fondatrice et président de l'association IMAD pour la Jeunesse et la Paix depuis le 20 avril 2012, Latifa Ibn Ziaten a découvert ce lundi matin des menaces directes taguées sur son domicile à Rouen. «Vive Merah», «Juif bientôt mort», «On va t'avoir», «C'est bientôt à toi sale juif», peut-on lire entre autres sur les murs et le carrelage de sa terrasse donnant sur l'extérieur. Se disant choquée, la mère d'Imad Ibn Ziaten, militaire assassiné à Toulouse par Mohamed Merah, explique sur Twitter avoir déposé plainte en espérant que les coupables «seront retrouvés et punis de leur acte haineux». En me réveillant ce matin, c'est sous le choc que j'ai découvert ces tags sur les murs de ma maison. Une nouvelle fois, je suis prise pour cible. J'ai déposé plainte. J'espère que les coupables seront retrouvés et punis de leur acte haineux. pic.twitter.com/Q6OXyEsbSe — Latifa Ibn Ziaten (@LatifaIbnZ) June 10, 2019 «Ma cliente ne se sent pas en sécurité, elle est choquée et bouleversée, c'est le retour de la haine en France», a déclaré pour sa part Maître Samia Maktouf au Figaro, ajoutant que la plainte a été déposée auprès de la section antiterroriste du parquet de Paris pour «apologie du terrorisme, menaces de mort et violation de domicile». L'avocate en appelle à Christophe Castaner, ministère français de l'Intérieur, pour «demander que [la garde d'Ibn Ziaten] soit étendue à l'intérieur de son domicile et pas seulement quand elle se déplace». Réagissant sur Twitter, le ministre a exprimé son indignation des faits en affirmant s'être entretenu avec Latifa Ibn Ziaten. Celle-ci reçoit désormais plusieurs messages de soutiens de personnalités politiques, associatives ou encore de journalistes, à l'image de la Franco-marocaine Nassira El Moaddem, Nicola Henin, président d'Action résilience, le chanteur Christophe Willem et la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, entre autres.