Des tags antisémites et des menaces de mort ont recouvert les murs du domicile de Latifa Ibn Ziaten, dans la nuit de dimanche à lundi près de Rouen. Sur son compte officiel twitter, la présidente de l'association Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix, créée après la mort de son fils en 2012, première victime du terroriste Mohamed Merah, a partagé des photos témoignant de cet acte haineux sur lesquelles on peut lire les messages suivants : "Vive Merah", "Juif bientôt mort", "on va t'avoir" ou encore "c'est bientôt à toi sale juif". "En me réveillant ce matin, c'est sous le choc que j'ai découvert ces tags sur les murs de ma maison. Une nouvelle fois, je suis prise pour cible. J'ai déposé plainte. J'espère que les coupables seront retrouvés et punis de leur acte haineux", a écrit Latifa dont le fils a été assassiné à Toulouse en 2012 par le terroriste Mohamed Merah. La police s'est rendue sur place ce matin pour constater les faits. En me réveillant ce matin, c'est sous le choc que j'ai découvert ces tags sur les murs de ma maison. Une nouvelle fois, je suis prise pour cible. J'ai déposé plainte. J'espère que les coupables seront retrouvés et punis de leur acte haineux. pic.twitter.com/Q6OXyEsbSe — Latifa Ibn Ziaten (@LatifaIbnZ) June 10, 2019 Me Samia Maktouf, l'avocate de Latifa Ibn Ziaten qui est désormais un symbole de la lutte contre la radicalisation, a déclaré que sa cliente ne se sent plus en sécurité. "Elle est choquée et bouleversée, c'est le retour de la haine en France", a-t-elle déclaré à la presse tout en affirmant avoir déposé une plainte pour "apologie du terrorisme, menaces de mort et violation de domicile" auprès de la section antiterroriste du parquet de Paris. "Je saisis le ministère de l'Intérieur en raison de cette menace grave pour demander que sa garde soit étendue à l'intérieur de son domicile et pas seulement quand elle se déplace", a ajouté l'avocate.