Finalement, seuls les chefs de l'Union Marocaine du Travail (UMT), de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM proche de l'Istiqlal), de l'Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM proche du PJD), du gouvernement et de la CGEM ont signé le nouvel accord social du 25 avril. La Confédération Démocratique du Travail (CDT) a boycotté la cérémonie pour protester contre le refus de Saâd-Eddine El Othmani de répondre à ses demandes, indique la centrale de Abdelkader Zaïr dans un communiqué publié hier soir. La CDT y explique que ses «revendications», déclinées lors de la réunion du 23 avril avec le ministre de l'Intérieur, n'ont pas été prises en considération. Le syndicat a notamment exigé de son interlocuteur une révision à la baisse de l'impôt sur le revenu et une exonération totale des pensions des retraités de toutes les taxes dans le projet de loi de finances 2020. La Confédération a également demandé au gouvernement d'honorer ses engagements en suspens et remontant au 26 avril 2011 durant la période de validité du nouvel accord : de mai 2019 à janvier 2021. Dans une allocution, et en l'absence de représentants de la CDT, le chef du gouvernement a révélé que les hausses des salaires bénéficieront à plus de 800 mille fonctionnaires et agents des collectivités locales pour un coût total estimé à 7 milliards de dirhams et ce jusqu'à 2021.