L'administration pénitentiaire locale Ain Borja, relevant de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, a réagi ce vendredi quant à la dernière sortie de l'ONG internationale Humain Rights Watch (HRW) sur le journaliste marocain Taoufik Bouachrine. Dans un communiqué relayé par la MAP, l'administration affirme qu'elle veille à permettre au détenu (T. B.) de jouir de tous ses droits, comme pour le cas des autres détenus, sans distinction ni préférence, conformément aux exigences légales et réglementaires régissant les établissements pénitentiaires. L'administration de la prison Ain Borja a noté que «contrairement aux allégations selon lesquelles ce détenu serait détenu en isolement – une procédure qualifiée d'arbitraire –, ce dernier intervient à la demande du prisonnier». «Il lui a été demandé de récupérer ses biens et de passer dans une cellule commune, ce qu'il a refusé, renonçant ainsi à sa première demande et préférant rester dans sa cellule», explique le communiqué. Celui-ci précise que la cellule individuelle de l'ancien directeur de publication d'Akhbar Alyaoum «remplit toutes les conditions sanitaires de ventilation et de lumière naturelle et autres». S'agissant de l'allégation selon laquelle les membres du personnel n'étaient pas autorisés à parler audit détenu, la direction a précisé que «les employés de l'établissement traitent avec ledit détenu ainsi qu'avec le reste des détenus». Le communiqué précise que «l'institution a déjà interagi de manière positive avec toute une gamme de demandes formulées» par Taoufik Bouachrine, en citant notamment certaines en rapport avec son état de santé. Le communiqué précise que l'intéressé «bénéficie régulièrement de la visite familiale de sa femme, de ses enfants et d'autres membres de sa famille, de l'accès au téléphone fixe de l'administration et des quotidiens nationaux suite à sa demande». Vendredi dernier, HRW avait dénoncé un «traitement cruel et inhumain» dont est victime le journaliste marocain, dénonçant au passage son «isolement abusif».