Le Fond monétaire international (FMI) publie enfin son rapport complet sur l'économie marocaine. Les observations du FMI ont porté sur plusieurs points, notamment les finances publiques, la politique monétaire ainsi que la balance des paiements, 60 pages durant. Le fond monétaire international (FMI) ne s'est pas contenté de faire un rapport sur l'économie marocaine. Au-delà des observations, le FMI formule, dans un rapport étoffé, des recommandations pour le Maroc concernant trois axes : les finances publiques, la politique monétaire ainsi que la balance des paiements. Urgent : réforme du système de compensation «L'augmentation des subventions et des salaires de la fonction publique en réponse aux demandes sociales mettra à mal l'équilibre des finances publiques à moyen terme», souligne le rapport. Le FMI préconise plutôt la réforme du système de compensation jugé «coûteux, inefficace et inéquitable», et un meilleur ciblage des produits à subventionner. Le FMI signale par exemple l'urgence de réformer les subventions du pétrole et du gaz butane tout en soulignant que cette mesure pourrait attirer au Maroc les foudres de certains lobbys. Le FMI préconise également la réforme du taux de la TVA afin de ne pas entrainer un déficit dans les comptes publics qui atteindrait, selon les estimations du FMI, les 7,5%. Les transferts des MRE n'arrivent pas à pallier l'explosion des importations Le FMI conseille également au Maroc un assouplissement du régime des changes, qui doit s'accompagner obligatoirement de la réforme du système de compensation afin d'en assurer la viabilité budgétaire. L'évolution du régime de changes pourrait ainsi booster la compétitivité économique, d'après le FMI. Les experts du FMI misent également sur une croissance de 4,5 et 5% du PIB pour l'année à venir. Si «la stabilité macroéconomique se maintient et que les réformes structurelles sont mises en œuvre» le FMI prévoit même une croissance de 6% à terme. La crise européenne pourrait déteindre sur le Maroc. Les transferts des MRE et les «recettes de voyage» n'arrivent que légèrement à atténuer le déficit du compte courant face à l'explosion des importations.