Disparue en 2002 de la ville de Settimo Torinese, à quelques kilomètres de Turin, Samira Sbiaa aurait été tuée par son époux italien, avec qui elle s'était installée il y a tout juste deux ans. C'est ce que soupçonne la carabinieri italienne, qui a trouvé des ossements humains dans le jardin du domicile conjugale et qui seraient ceux de la jeune femme. La découverte a été faite cet après-midi, tandis que les enquêteurs de la police scientifique poursuivent les fouilles à la recherche d'autres ossements, selon l'agence de presse Ansa. Giuseppe Ferrando, procureur général d'Ivrée et le colonel Francesco Rizzo, commandant provincial des carabiniers de Turin, ont décidé de centrer les fouilles sur cette maison de Settimo Torinese, en mars dernier. Les chiens détecteurs de cadavres ont en effet donné des signes sur une éventuelle présence de dépouille, tandis que les carabiniers ont découvert plusieurs armes en utilisant les géoradars. Samira Sbiaa avait 32 ans. Malgré les demandes insistantes et les inquiétudes de sa famille vivant au Maroc, son époux Salvatore Caruso n'a jamais signalé la disparition. Depuis le temps, la famille de Samira avait tenté de notifier cette disparition, mais ses déclarations de police ne seraient jamais parvenues en Italie. Il a fallu attendre la mi-février de cette année pour que l'affaire soit révélée, lorsque l'association Asti pour l'aide aux femmes en difficulté s'en est saisie, à travers sa présidente marocaine Touria Bouksibi.