C'est demain que s'ouvre la session parlementaire de printemps du Parlement marocain. Une ouverture qui sera marquée par le renouvellement des instances de la Chambre des représentants à la mi-mandat. Sauf surprise, l'actuel président de la chambre basse, Habib El Malki sera réélu demain après-midi pour le reste de la législature. Comme lors de son élection, le 16 janvier 2017, l'USFPiste compte sur l'appui sans faille de groupes parlementaires appartenant non seulement à la majorité gouvernementale, notamment le RNI, le MP, et UC et l'USFP, mais également à l'opposition, particulièrement le PAM. Quant aux islamistes du PJD, ils sont tiraillés entre l'obligation de soutenir un candidat de la majorité et le poids du passif des relations tendues entre la Rose et la Lampe du temps d'Abdelilah Benkirane. L'ancien secrétaire général, alors qu'il était en négociation pour former un nouveau cabinet en 2016, avait rejeté toutes les requêtes lui demandant d'y intégrer l'USFP. Comme il y a deux ans, les députés du PJD pourraient opter pour le vote blanc. Un choix à même de porter un autre coup à l'«autorité» de Saadeddine El Othmani sérieusement mal en point, sachant que le contexte l'ayant dicté a totalement changé. A l'époque, le gouvernement n'avait pas encore été constitué et l'élection du président de la Chambre des représentants répondait à l'impératif d'adopter la Charte de l'Union africaine avant que l'organisation continentale ne se prononce sur la demande d'adhésion du royaume. Le 16 janvier 2017, la candidature d'El Malki avait eu 198 voix en faveur, 7 votes annulés et 137 votes blancs. En revanche, les députés de l'Istiqlal avaient boudé l'opération.