Le député de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) Habib El Malki a été élu, ce lundi 16 janvier, président de la Chambre des représentants lors d'une élection marquée par le boycott des députés du parti de l'Istiqlal et le vote blanc du Parti de la justice et du développement (PJD) et son allié le Parti du progrès et du socialisme (PPS). Habib el Malki, seul candidat au perchoir, a été élu par 198 voix sur 342, alors que les bulletins nuls ont atteint 7 et les bulletins blancs 137. Avant la séance de vote, présidée par le député Abdelouahed Radi, en sa qualité de doyen des parlementaires, les députés de l'Istiqlal ont quitté l'hémicycle en signe de protestation contre cette élection et le processus ayant abouti à celle-ci et qui, selon le parti de la Balance, a été organisée hors des consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement issu du scrutin législatif du 7 octobre dernier. Ces consultations menées par le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane ont échoué, et face à ce blocage politique qui dure depuis trois mois, le roi Mohammed VI est monté au créneau en demandant à Benkirane de réunir les dirigeants des partis politiques représentés au parlement à la veille de la séance de ce lundi, afin de débloquer la situation au moins sur le plan législatif. La convocation de cette séance du parlement par le chef de l'Etat a été rendue nécessaire dans la perspective de l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) dont l'acte constitutif a été récemment adopté en conseil des ministres présidé par le roi, et soumis ensuite aux deux chambres du parlement en vue de son adoption avant la participation annoncée du roi au sommet de l'UA prévu fin janvier dans la capitale éthiopienne.