Le PAM, le RNI, l'UC, le MP et l'USFP ont plébiscité sa candidature Cinq ans après, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) revient par la grande porte. Le parti a conquis la présidence de la Chambre des représentants après l'élection de Habib El Malki au perchoir. Un poste occupé pour la dernière fois par un Usfpéiste entre 2010 et 2011 en la personne de Abdelouahed Radi. Ce fut ce dernier d'ailleurs qui a présidé la séance d'élection de Habib El Malki à la tête de la Chambre des représentants à l'issue d'une séance plénière. Il faut dire que l'élection de l'ancien ministre de l'éducation nationale était très attendue. Candidat unique, El Malki a obtenu 198 voix pour sur les 342 exprimées. En plus des voix du groupe parlementaire de son parti (20 sièges), le nouveau président a reçu le soutien des parlementaires du Parti authenticité et modernité (PAM), du Rassemblement national des indépendants (RNI), de l'Union constitutionnelle (UC) et du Mouvement populaire (MP). De leur côté, les parlementaires du Parti de la justice et du développement (PJD) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont choisi de voter blanc. Ainsi, l'opération de vote a enregistré 137 bulletins blancs et 7 nuls. Le groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme a pour sa part choisi de se retirer de la séance d'élection du président de la Chambre des représentants. Celle-ci s'est déroulée conformément aux dispositions de l'article 62 de la Constitution et des articles 15, 16 et 17 du règlement intérieur de la première Chambre. Après l'annonce de sa victoire, le nouveau président a exprimé «sa fierté d'avoir recueilli la confiance des députés», soulignant que «les membres de cette Chambre, avec ses différentes composantes et les partis qui y sont représentés, ont pu surmonter une étape, qui peut être considérée comme un test positif et fructueux de notre pratique démocratique, et ouvert la voie pour que nous puissions aborder notre action et assumer nos missions constitutionnelles». Il faut préciser que l'élection du président de la première Chambre parlementaire intervient dans un contexte particulier. Si le chef de gouvernement n'a pas encore réussi à former une majorité gouvernementale, le parlement devait reprendre du service d'urgence. Et pour cause. Un projet de loi relatif à l'acte constitutif doit être absolument adopté par les parlementaires pour permettre au Royaume de retrouver son siège à l'Union Africaine (UA). Dans ce sens, plusieurs députés se sont félicités de l'élection d'un nouveau président. C'est le cas pour le député du Mouvement populaire (MP), Mohamed Moubdii, qui a indiqué que les partis politiques ont placé avec responsabilité l'intérêt de la Nation au-dessus de toute considération, loin de toute interférence politique stérile. Le député PPS, Jamal Karimi Bencheqroun, a estimé, quant à lui, que le démarrage des travaux de la Chambre des représentants constitue «une étape importante dans la perspective du retour du Maroc à l'UA et la défense de la question de l'intégrité territoriale du Royaume». Même son de cloche chez Abdessamad Archane du Mouvement démocratique et social (MDS) qui a expliqué que la prochaine étape concernera la formation des comités et le renouvellement des structures du Parlement, entre autres. Pour sa part, le nouveau président de la Chambre des représentants a exprimé sa volonté d'adopter une démarche participative, d'écoute et de concertation avec les différentes composantes de la première Chambre, majorité et opposition, en vue d'améliorer la performance de l'institution législative et de renforcer l'édifice institutionnel. Dans une déclaration après son élection, M. El Malki a notamment mis en avant, les responsabilités qui incombent aux représentants de la nation, notamment la préservation de nombre d'acquis réalisés par le pays, la continuité des performances en tant qu'institution constitutionnelle, ainsi que la contribution dans la réalisation de davantage de réformes et la mise en œuvre des dispositions de la Constitution tant dans les domaines de contrôle, de la législation et de l'évaluation des politiques publiques, ou dans le domaine de la consécration de la démocratie participative.