Le ministre de l'Intérieur a rencontré, hier, les secrétaires généraux des quatre syndicats les plus représentatifs, l'UMT, la CDT, l'UGTM et l'UNTM. A quelques semaines du 1er Mai, Abdelouafi Laftite était très attendu sur le dossier des hausses des salaires et des allocations, principales revendications de ses interlocuteurs. Dans l'ensemble, l'offre du gouvernement a nettement évolué par rapport à la proposition, rejetée par les syndicats en décembre dernier, de Saâdeddine El Othmani alors qu'il pilotait les rounds du Dialogue social. L'exécutif a, ainsi, mis sur la table des négociations une valorisation de 500 dirhams pour les fonctionnaires et agents des collectivités locales ayant moins que l'échelle 10, échelon 5, contre 400 dirhams pour les grades supérieurs, a révélé ce matin le secrétaire général de la CDT, Abdelkader Zaïr, lors de la réunion du conseil national de sa centrale. Le versement de ces augmentations sera réparti sur une période de 18 mois : 200 dirhams à partir du 1er mai, 200 dirhams en janvier 2020 et la dernière tranche en janvier 2021. Les allocations familiales devraient bénéficier de cette «générosité» du gouvernement par une hausse de 100 dirhams pour chacun des trois premiers enfants. L'offre présentée par le ministre de l'Intérieur concerne également une augmentation de 10% du SMIG et du SMAG. Pour mémoire, en décembre 2018, les quatre centrales syndicales se sont retirées du dialogue social avec El Othmani. Elles protestaient contre l'offre gouvernementale. L'exécutif avait proposé une augmentation limitée des salaires de 400 dirhams qui devrait s'étendre sur trois ans : 200 dirhams en 2019, 100 dirhams en 2020 et 100 dirhams en 2021. Les fonctionnaires ayant l'échelle 10, échelon 6, et plus n'étaient pas concernés.