Après l'annonce des résultats partiels donnant une nette avance au PJD, l'heure est aux tractations pour la formation d'un gouvernement de coalition. Le secrétaire général du parti de la lampe, conscient qu'il est «obligé de s'allier avec les autres partis» exclut tout de même cette éventualité avec le PAM. Les partis de la Koutla pour leur part, comptent faire front commun pour négocier avec les islamistes. Après les élections, c'est l'heure des tractations. Le PJD, malgré son large succès aux législatives (résultats partiels) est très loin de réunir une majorité lui permettant de gouverner seul. Abdelilah Benkirane et ses camarades doivent, à présent, faire preuve d'une véritable capacité de négociation avec les autres formations du champ politique. L'alliance avec la Koutla, ou du moins avec l'Istiqlal, annoncée bien avant le scrutin, semble aujourd'hui incontournable et très probable. Le secrétaire général du parti de la lampe en est d'ailleurs conscient : «Nous sommes obligés de nous allier avec les autres partis», lance-t-il, juste après l'annonce des premiers résultats officiels. Le PPS temporise... «La Koutla, insiste Karim Ghellab de l'Istiqlal, est à 85 sièges au vu des résultats provisoires. Soit plus que le PJD. C'est donc avec ce bloc que nous allons négocier». Le PPS (11 sièges), membre de la Koutla aux côtés de l'Istiqlal et de l'USFP, se donne lui un peu plus de temps pour se décider. «C'est prématuré de répondre à cette question [alliance avec le PJD, ndlr]. Nous avons une alliance avec la Koutla. Nous attendons d'y voir plus clair au sein du parti et avec la Koutla», tempère Khalid Naciri, porte parole du gouvernement sortant. Le RNI pourrait-il lâcher le G8 ? Abdelilah Benkirane n'exclut pas non plus d'inclure des partis du G8 dans le futur gouvernement dirigé par sa formation, à l'exception du PAM, affirme-t-il avec insistance. «Nous n'avons jamais demandé une alliance avec le PJD», répond Mohammed Cheikh Biadillah, SG du parti du tracteur, qui n'a pour le moment recueilli que quelques 33 sièges. Le parti fondé par Fouad El Himma, se prépare donc à son nouveau rôle d'opposition. A l'instar du RNI de Salahedine Mezouar, qui n'exclut pas «cette hypothèse» bien qu'il se donne encore le temps de réfléchir.