Le tribunal de Tanger a classé les poursuites à l'encontre de l'activiste espagnole Helena Maleno, accusée de traite des êtres humains, rapporte ce lundi le quotidien El Mundo. Suite à l'audience en appel, «le tribunal marocain a affirmé qu'il n'y a aucune preuve d'un crime contre Maleno», précise un communiqué de l'association Caminando Fronteras, dont la porte-parole n'est autre que Helena Maleno. Dans une vidéo, publiée suite à cette annonce, l'activiste espagnole a déclaré «avoir eu confiance en la justice de ce que [elle] considère comme étant également [son] pays», en l'occurrence le Maroc. «Nous avons gagné cette bataille, à un moment où la défense des droits des migrants est criminalisée dans le monde entier, et en particulier en Europe», a-t-elle ajouté. Soy Helena Maleno, defensora de Derechos Humanos, y... ¡la justicia marroquí ha archivado la causa penal contra mí! Victoria para el #DerechoAlaVida. pic.twitter.com/d3dlaY2vpZ — Helena Maleno Garzón (@HelenaMaleno) 11 mars 2019 Pour rappel, la mésaventure de l'activiste espagnole avec la justice marocaine a commencé en décembre 2017. C'est à la même période que l'ONG espagnole Oxfam Intermón a averti concernant le classement de cette affaire en Espagne, indiquant que «s'il y a eu une erreur et que le tribunal marocain ne sait pas que cette enquête a été classée en Espagne, c'est à l'ambassade [espagnole] de trouver une solution». La police espagnole accusait Maleno d'être impliquée dans des réseaux d'immigration clandestine. Elle avait également estimé que les appels de l'activiste à la SAMESAR (Secours maritime), chargée de la sûreté maritime dans les eaux espagnoles, pour avertir de la présence d'embarcations de fortune sur la mer, «ont pour objectif d'assurer l'entrée [de migrants en situation irrégulière] sur le territoire espagnol».