Jugée pour ses activités de défense des droits des migrants, l'activiste espagnole Helena Maleno comparaîtra de nouveau devant la cour d'appel de Tanger, indique le journal en ligne El Diario. L'ONG espagnole Oxfam Intermón, qui lutte contre la pauvreté, dénonce le fait que le gouvernement ibérique montre toujours des résistances à informer le Maroc que le ministère public espagnol a classé l'enquête pour laquelle la militante est appelée à comparaître devant la justice marocaine. «Si Helena Maleno doit aller témoigner dans un tribunal marocain, ce n'est pas parce qu'elle a des problèmes avec la justice marocaine. C'est parce que la police espagnole l'a accusée dans le cadre d'une enquête transférée au Maroc», a déclaré à El Diario Francesc Mateu, vice-président de l'ONG et directeur de la section catalane de Oxfam Intermón. «S'il y a eu une erreur et que le tribunal marocain ne sait pas que cette enquête a été classée en Espagne, c'est à l'ambassade de trouver une solution», a-t-il ajouté. Cependant, des sources diplomatiques estiment ne pas avoir de compétence concernant une telle affaire. S'appuyant sur l'accord d'assistance juridique entre le Maroc et l'Espagne, elles soutiennent que «ce type de communication revient à la charge des autorités judiciaires centrales désignées par le ministère de la Justice de chaque pays». Oxfam Intermón, avec les organisations sociales rattachées à l'Eglise catholique, entre autres, ont lancé une collecte de signatures pour exiger que les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères espagnols informent immédiatement le Maroc que l'affaire est classée et que le Parquet n'a aucune preuve de délit commis par Helena Maleno, lors de ses appels à l'aide auprès des services de secours maritime ibériques.