Le ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme a officiellement invité les détenus du Hirak à procéder à une révision de certaines de leurs opinions. «Je suis convaincu que, si un ensemble de positions y compris l'autocritique, sont adoptées» par les concernés «il est clair que l'Etat nous a habitué à ce qu'il revoit ses positions en fonction de la nature des révisions effectuées par l'autre partie», a indiqué Mustapha Ramid dans une interview accordée à la chaîne qatari Al Arabi, basée à Londres. Le ministre a souligné que «cent» prisonniers condamnés pour leur participation dans le mouvement de contestation au Rif ont bénéficié d'une grâce royale. C'était en août dernier, à la veille de l'Aid El Kébir. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement lance une telle proposition aux camarades de Nasser Zefzafi. Elle n'est pas sans rappeler le «dialogue» en 2011, auquel Ramid avait pris part en sa qualité d'avocat, avec les détenus salafistes ayant permis, dans un premier temps, aux chioukhs du mouvement, puis dans une seconde phase à d'autres islamistes, de retrouver la liberté. Reste à savoir quel sera l'accueil des activistes rifains et de leurs familles à l'offre présentée par Mustapha Ramid...