Les relations entre le Maroc et les Pays-Bas s'acheminent vers une nouvelle confrontation. Une fois de plus à cause du Hirak du Rif. Aux Pays-Bas, des partis politiques continuent de porter un intérêt particulier aux détenus du Hirak du Rif. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls à manifester une telle attention à ce dossier, le chef de la diplomatie néerlandaise est sur la même longueur d'ondes. Ainsi, des députés de trois formations ont adressé des lettres au ministre des Affaires étrangères, Stef Blok, portant sur «la grève de la faim jusqu'à la mort de Nasser Zefzafi et les autres détenus» du mouvement rifain incarcérés à la prison Oukacha à Casablanca, annoncée par le père de Nasser, indique la publication en ligne marokino.info. Les missives alertent Stef Blok des conséquences d'une telle initiative sur l'état de santé de tout le groupe. Les députés rappellent, ajoute la même source, que Amnesty international avait sollicité du royaume de libérer Zefzafi et ses camarades. Ils ont demandé au ministre des les informer sur l'état d'avancement de ses contacts avec les autorités marocaines au sujet des arrestations des activistes rifains. Et de conclure en exigeant du gouvernement des Pays-Bas d'exercer des pressions sur le Maroc afin qu'il libère le leader du Hirak et les autres détenus politiques. Vers une nouvelle confrontation diplomatique entre Rabat et Amsterdam Le mouvement de contestation au Rif est un sujet de désaccord profond entre Rabat et Amsterdam. Le point de presse animé conjointement, en avril dernier à Rabat, par Stef Blok et Nasser Bourita avait révélé ces divergences au grand jour. N'appréciant pas les remarques du Néerlandais sur la situation au Rif et la liberté d'expression, le Marocain avait répliqué en rappelant que «le Maroc n'a pas de leçons à recevoir ni de discussions à avoir à ce sujet», faisant savoir que «des structures, des lois et des institutions qui garantissent à tous ses citoyens la liberté d'expression et de manifestation». L'intervention sèche de Nasser Bourita n'a pas pour autant réduit les ardeurs de Stef Blok. Le 28 juin, à l'occasion d'un débat parlementaire suite aux peines prononcées contre 53 membres du Hirak, le ministre néerlandais a conseillé aux militants «maroco-néerlandais de faire attention», une fois au Maroc. Deux jours plus tard, Rabat réagissait et convoquant l'ambassadeur néerlandais.