commémoration du 30e anniversaire de la création de l'Union du Maghreb arabe a donné l'opportunité au président algérien de répondre, indirectement et à sa manière, à l'appel du 6 novembre lancé par Mohammed VI. Pour mémoire dans son discours à l'occasion de la Marche verte, le souverain a invité l'Algérie à la constitution d'un «mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation». Dans son message destiné au roi du Maroc et relayé le 16 février par l'APS, Abdelaziz Bouteflika estime que la circonstance offre aux cinq Etats de la région maghrébine d'opérer «une pause» qui exige «une évaluation du parcours de l'UMA et le développement et l'actualisation de son mode de fonctionnement lui permettant d'être au diapason des exigences de l'heure, dans l'objectif de renforcer le rempart de l'UMA». Dans l'ensemble le message est resté conforme à la demande datant du 22 novembre du ministère algérien des Affaires étrangères au secrétaire général de l'UMA visant à «organiser dans les délais les plus rapprochés une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA». Depuis, le Conseil exécutif de l'Union n'a tenu aucune session. Pire, les espoirs qu'a fait naitre l'appel royal du 6 novembre et l'annonce de Taïeb Baccouch pour la «préparation d'un sommet en 2019» ou du projet d'une «médiation» tunisienne, ne sont même plus d'actualité. Le calendrier international offre à certains chefs d'Etats maghrébins l'opportunité de se rencontrer et d'aborder la relance de l'UMA. D'abord les 24 et 25 février à la station balnéaire égyptienne de Charam Al-Cheikh lors du sommet Ligue arabe-Union européenne. Ensuite à Tunis à l'occasion de la grande messe de la Ligue arabe, prévue fin mars.