Le dernier sommet de l'UMA remonte à 1994 en Tunisie. Une éventuelle réunion des chefs d'Etats de l'Union pourrait se tenir au Maroc en 2019. C'est du moins ce qu'a annoncé le secrétaire général de l'UMA. L'Union du Maghreb Arabe s'apprête à sortir d'une léthargie qui dure depuis vingt-quatre ans. Le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie auraient accepté l'invitation du secrétaire général de l'UMA, Taïeb Baccouche, de tenir une session du Conseil exécutif de l'Union à Tunis. Une réunion destinée à préparer le 7e sommet, prévu en 2019 au royaume, selon les révélations de Baccouche lors d'une table ronde organisée samedi par l'Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe. Selon le secrétaire général le ministre des Affaires étrangères marocain «a affirmé la disposition de son pays à accueillir les travaux du 7e sommet de l'Union du Maghreb arabe à l'occasion du 30e anniversaire de sa création», comme le rapporte la publication en ligne Lapresse. Prudence Reste à savoir si l'Algérie laissera cet «honneur» aux Maroc, sachant que les deux pays voisins ne sont toujours pas d'accord sur le lieu de la constitution de l'UMA. Pour les Algériens, l'Union a vu le jour le 10 juin 1988 à Zeralda, banlieue d'Alger, lors de la réunion des cinq chefs d'Etats. Alors que les Marocains ne reconnaissent que la date du 17 février 1989 date de la signature du traité à Marrakech. Ce regain d'activité de l'organisation régionale est la conséquence de l'appel royal du 6 novembre à l'Algérie pour ouvrir un dialogue franc et direct. Dans son discours à l'occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a proposé aux responsables algérien de mettre en place un «mécanisme conjoint de dialogue et de concertation». Depuis la main tendue du monarque, la diplomatie tunisienne s'active pour réunir chez elle les chefs d'Etats de l'UMA en mars prochain en marge du prochain sommet de la Ligue arabe. Vendredi dernier, dans des déclarations au site arabi21, le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a affirmé qu' «il n'y aura pas de Maghreb sans le Maroc et l'Algérie».