La situation des détenus sahraouis à la prison de Salé préoccupe l'AMDH. L'Association Marocaine de des Droits Humains a interpelé le ministère de la justice sur les conditions de détentions de ces prisonniers. 22 d'entre eux observent, depuis le 31 octobre, une grève de la faim et leurs vies sont en dangers. Ils avaient été arrêtés en novembre 2010, suite au démantèlement par les forces de sécurité marocaines, du camp de Gdim Izik, près de Laâyoune. Depuis le 31 octobre, 22 des prisonniers sahraouis incarcérés à la prison de Salé observent une grève de la faim. Ces détenus protestent contre leurs conditions de détention et réclament un procès équitable. Ils doivent comparaître devant une cour martiale. Seulement, leurs vies sont en danger depuis l'entame de leur grève de la faim. Une situation préoccupante qui pousse l'Association Marocaine de des Droits Humains à demander au ministère de la Justice d'intervenir pour sauver la vie de ces détenus. Dans une missive envoyée au garde des sceaux, l'association dirigée par Khadija Riady appelle le ministère à agir «immédiatement» pour éviter le pire, car l'état de santé des grévistes est très inquiétant. Selon l'AMDH, «les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim dans la prison de Salé depuis plus de deux semaines, vivent dans la prison dans des conditions difficiles et la plupart d'entre eux ont été victimes d'actes de violences». L'association appelle «à leur libération où un procès équitable». De son côté, le chef du Polisario, Mohammed Abdelaziz a saisi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, sur le cas de ces détenus. «Il est injuste, lance-t-il, que la communauté internationale reste indifférente face aux pratiques du gouvernement marocain d'arrestations de civils sahraouis sans défense dans une zone internationale sous l'égide des Nations unies» et de les présenter à des tribunaux militaires pour «avoir milité pour les valeurs et les droits légitimes prévus par la charte et les résolutions de l'ONU». Le chef de file des indépendantistes, voit même «la nécessité» d'imposer des sanctions et des pressions sur les autorités marocaines pour libérer ces détenus.