Le projet de gazoduc Nigéria-Maroc (NMGP) est actuellement en cours de préparation, ce qui devrait retarder sa date de livraison, d'après un rapport relayé par le média nigérian Independent. Le rapport indique que le NMGP est actuellement confronté à des «défis commerciaux, techniques, juridiques et financiers considérables», qui le rendent peu susceptible de se concrétiser à court ou à moyen terme. L'élection présidentielle nigériane prévue en février 2019 laisse également planer le doute sur sa concrétisation, qui pourrait être soumis à des changements, en l'occurrence le tracé du pipeline. Le principal obstacle réside dans le nombre considérable de pays (13) qui devraient trouver un terrain d'entente avant que le projet puisse aller de l'avant. «A titre d'exemple, il a fallu attendre 12 ans entre la première étude de faisabilité du gazoduc ouest-africain, qui ne concernait que quatre pays (Nigéria, Bénin, Togo et Ghana), et le démarrage des activités commerciales avec le premier gaz livré au Ghana en 2008», indique le rapport. «Un cadre politique, juridique, technique et financier complet devait être défini entre les quatre pays avant que ce chantier puisse se concrétiser. Il est très probable que le temps nécessaire pour parvenir à des accords avec tous les pays impliqués dans le projet NMGP soit encore plus long, ce qui le positionnerait dans un horizon à très long terme (2035-2040)», ajoute-t-il. Les études FEED (Front end engineering design) pour le gazoduc Nigéria-Maroc ont débuté en janvier 2019 avec la sélection de la société d'ingénierie britannique Penspen. Elle a été choisie par la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) et l'Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) pour exécuter la phase 1 de l'étude initiale d'ingénierie et de conception (FEED) du projet.