A 12 km au sud d'Essaouira, la plage de Sidi Kaouki est l'une des perles de la côte marocaine dont le développement touristique menace la tranquillité. Ses vagues en font un «spot» apprécié des surfeurs.Le « village» rassemble des maisonnettes, hôtels et auberges. Il y a 40 ans, l'endroit était vierge. Il n'y avait que le sanctuaire du marabout Sidi Kaouki, un vétérinaire qui, au début du 20e siècle, aurait réussi à sauver une grande partie des chèvres de la région de la peste», explique Hamid, un habitant des environs. «Les hippies ont 'découvert' la plage dans les années 70», raconte Hamid. Dans les années 90, les premiers hôtels ont été construits.» Il est arrivé, il y a 15 ans, mais ne sait pas combien de temps il restera encore ici. Le tourisme offre des opportunités mais la spéculation l'inquiète. «Les parcelles proches de la plage sont déjà vendues à des Casaouis ou des Rbatis. Les locaux ne peuvent plus payer ces terrains», explique-t-il.